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JOURNAL DE VOYAGE (cANADa) 779

toujours la presque certitude d'arriver plus ou moins vite à une meilleure situation. Il serait amusant d'interroger sur sa vie plus d'un homme à figure volontaire, rencontré en train ou en bateau.

Le beau temps du ranching, dont Calgary était le centre, est bien fini maintenant. Les terrains ont trop augmenté de valeur ces dernières années, pour que l'élevage soit une bonne affaire. Je fais la connaissance de M. Trochu, fils du général. Il me raconte que voici douze ans qu'il est au Canada. Avant de posséder un ranch il s'y était engagé comme cov^^-boy. Les autres cow^-boys se moquaient de lui, parce qu'il n'était plus tout jeune et aussi parce qu'il était Français, mais il est parvenu à se faire respecter d'eux, et maintenant son nom a été donné à une petite ville de l'Alberta.

20 juin.

Quitte Calgary pour Edmonton. Ces deux villes sont rivales, chacune voulant être celle qui s'accroît le plus vite. Edmonton est construite sur un terrain vallonné, contre- fort des Rocheuses. J'y passe quelques jours très agréables chez des amis irlandais.

En quittant Edmonton, je retourne à Calgary sans m'y arrêter et pars pour l'île de Vancouver en traversant les Montagnes Rocheuses.

Sooke^ prh Victortay 12 juillet.

Au départ il pleuvait, et c'est sous la pluie que j'ai fait cette traversée des Montagnes Rocheuses dont je m'étais tant réjouie. Je descends à Laggan pour y attendre le train du lendemain et laisser aux nuages le temps de se

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