Page:NRF 11.djvu/586

Cette page n’a pas encore été corrigée

580 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Deux physionomies m'ont frappé : celle de P., lorsque je lui dis, en suivant mon imagination (ce qui est un plai- sir pour moi), que je couchais presque chaque nuit avec Mélanie, sur le boulevard, que cela me tenait plus près de mes banquiers. Je Tavais assuré du contraire il y a un an, il me fit répéter.

Celle de madame l'amie de la Major, hier, au Grosse Jonferstii, la locataire principale de la chambre que j'ai louée 48 francs par mois pour avoir une de ses filles, lorsque je vins à parler de l'autre, de celle qui est en Saxe.

Au reste, j'ai de mon père 400 francs par mois, et je dois encore 3. 000 francs, malgré les bienfaits de M. de N. Voilà ce que P. believe ^.

18 mars 1808.

Je prends une excellente leçon d'anglais chez M. Empérius. J'explique Richard Illy'f en suis fort touché. Au lieu de renfermer mon imagination en moi-même, j'ai la bêtise de la dissiper en lui contant deux belles anecdotes. L'idée me vient de faire une t[ragédie] de r Usurpateur^ auquel je donnerais une tournure de plaisan- terie assez dans le genre de Niconiède et telle que Richard the third l'a, par exemple dans la scène qui précède la venue de la reine Marguerite. Je vois nettement ce carac- tère un moment, et je suis sûr qu'il ferait un grand et bel effet.

Sans ma maudite manie de bavarder, je verrais encore ce grand caractère.

Excellent trait :

  • Voilà ce que P. croit.

�� �