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54^ LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Musique au Chasseur verty en revenant d'accompagner M"® de T., qui m'a conté son histoire avec Liby, qui doit me remettre des lettres ce soir et à qui j'en ai écrit une.

Minette était jolie par la physionomie.

Nous avons tiré trente coups de pistolet, Str[ombeck] et moi, moi très mal.

On peut feindre un mois, deux mois, mais on revient à son vrai caractère. Je ne mets pas mon capital à avoir des femmes. Martial a eu, de dix-huit à trente-et-un ans, vingt-deux femmes à peu près, dont douze véritable- ment après une intrigue. J'ai vingt-cinq ans, dans les dix ans qui vont suivre j'en aurai probablement six. J'aurai vingt chevaux d'ici à ce que l'âge m'empêche de monter.

Jeudi i8 juin.

Minette chez l'intendant : " Vous m'avez fait l'autre jour des questions, je puis bien vous en faire une à mon tour : ce que vous faites pour M"^ de T. est-il sérieux, ou vous moquez-vous d'elle ?

— Pour vous répondre, il faudrait que vous m'eussiez répondu autrement l'autre jour. Je vous ai aimée éperdu- ment, et je vous aime encore ; il n'est point de sacrifice, point de folie, etc. etc.. (Une déclaration véhémente, et qui fut écoutée avec plaisir de coquetterie sans doute.) Me recevrez-vous encore quand vous serez M™*^ de Heert ?

— Certainement, mais je ne le serai pas de long- temps.

Le futur, arrivant, termina là notre entretien, qui me prouve que je ne suis pas encore confondu parmi les

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