4^ LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
est temps de plier bagage ; aussi bien nai-je plus grand profit à attendre d^une station plus prolongée.
ye sais que vous rentrez à Paris cette nuit et je compte que vous voudrez bien me rendre sans tarder un service : En vue de quelques dispositions dont je vous aviserai tôt ensuite^ i^ai besoin de savoir si un jeune homme, du nom de Lafiadio Wluiki (on prononce Louki, le W et Pi se fiant à peine sentir) habite encore au douze de P impasse Claude Bernard.
Je vous serais obligé de bien vouloir vous rendre à cette adresse et de demander à voir le susdit. [Vous trouverez facilement, romancier que vous êtes, un prétexte pour vous introduire). Il m'importe de connaître :
1^ ce que fiait le jeune homme,
2^ ce qu'il compte fiaire [a-t-il de ^ambition P de quel ordre f)
3** Enfin vous m'indiquerez quels vous paraissent être ses ressources, ses fiacultès, ses appétits, ses goûts...
Ne cherchez pas à me voir pour F instant; je suis d'humeur chagrine. Ces renseignements aussi bien pouvez-vous me les écrire en quelques mots. S'il me prend désir de causer, ou si je me sens près du grand départ, je vous fierai signe.
Je vous embrasse.
yuste-Agénor de BaragliouL
P. se. Ne laissez point paraître que vous venez de ma part ; le jeune homme m'ignore et doit continuer de m' ignorer.
Laficadio JVluiki a présentement dix-neufi ans. Sujet roumain. Orphelin.
y^ai parcouru votre dernier livre. Si aprls cela vous n'entrez pas à l'Académie, vous êtes impardonnable d'avoir écrit ces sornettes.
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