Page:NRF 11.djvu/372

Cette page n’a pas encore été corrigée

366 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

��* *

��Au HASARD DE LA VIE, notcs et souvcnirs, par Edouard Lockroy (Bernard Grasset).

Les récents mémoires d'hommes politiques sont en général décevants ; dans les Souvenirs de M. de Freycinet, on regrette un excès de tenue : les convenances de parti et la décence académique y couvrent tout. Lockroy s'est mis plus à l'aise, en renonçant à faire l'histoire de son parti et de ses ministères ; n'ayant pas, comme Arthur Meyer, à ménager tout le monde, il décrit vraiment ce que ses yeux ont vu : Garibaldi en Sicile, Renan et l'armée française en Syrie, Metz au début de la guerre, Paris durant le Siège et la Commune, Victor Hugo à Hauteville-House. Il décrit d'un trait précis et discret, sans vaine philosophie. Son long séjour en Orient, les hauts et bas de sa fortune lui ont laissé un bon équilibre sceptique, et, comme il dit, " une prodigieuse indifférence pour les opinions des autres, qui prend parfois la forme extérieure du respect. " Voyez le portrait d'Abdul Hamid : " C'était un homme déjà âgé, qui se teignait les cheveux et la barbe, et ressemblait de façon surprenante à mon éminent ami Alfred Naquct. "

��Ombres françaises et visions anglaises, par le Comte d^Haus- sonville (Bernard Grasset).

Vaut, évidemment, par des qualités d'un autre ordre, plus Vieille-France et plus protocolaires.

M. A.

��KiNG Harald, poème par Luc Durtatn (Georges Crès).

M. Luc Durtain a débuté il y a quelques années par un livre rude et râpeux, mais plein de sève et de promesses, V Etape

�� �