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LES CAVES DU VATICAN 21

Anthime avec une sorte de ricanement. Voilà qui me parait bien contraire aux préceptes évangéliques !

— Ah ! je vous en prie ne me faites pas trop chère- ment payer vos soins.

— Je ne dis plus rien... Avec le coin d'un mouchoir propre... je vois ce que c'est... n'ayez pas peur, cré-nom ! regardez au ciel !... la voici.

Et Anthime enlève à la pointe du mouchoir une escarbille imperceptible.

— Merci ! merci. Laissez-moi maintenant ; j'ai une affreuse migraine.

Tandis que Marguerite repose, que Julius déballe avec la bonne et que Véronique surveille les préparatifs du repas, Anthime s'occupe de Julie qu'il a emmenée dans sa chambre. Il avait quitté sa nièce toute petite et reconnaît mal cette grande fillette au sourire dé]k grave- ment ingénu. Au bout d'un peu de temps, comme il la tient près de lui, causant des menues puérilités qu'il espérait pouvoir lui plaire, son regard s'accroche à une mince chaînette d'argent que l'enfant porte au cou et à laquelle il flaire que doivent être suspendues des médailles. D'un glissement indiscret de son gros index il ramène celles-ci sur le devant du corsage et, cachant sa maladive répugnance sous un masque d'étonne- ment :

— Qu'est-ce que c'est que ces machinettes-là ?

Julie comprend fort bien que la question n'est pas sérieuse ; mais pourquoi s'ofïusquerait-elle ?

— Comment, mon oncle ! vous n'avez jamais vu des médailles ?

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