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l8o LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

... Quand sur Por glauque des lointaines Verdures, dédiant leur ombre a des fontaines Ondoie une blancheur animale au repos...

��Dans la Revue Critique des Idées et des Livres, M. F. P. Alibert publie des pages un peu barrésistes, mais fermes et pures sur Arles. Le latinisme est sa sincérité.

Tout le secret d'Arles, c'est l'indifférence qu'elle met à ne point le celer. Elle ne s'offre ni ne se dissimule. Seulement, comme nous cherchons à tout des raisons spécieuses et cachées, nous ne pouvons croire qu'on prenne aussi peu de peine à se montrer tel qu'on est fait. Nous prêtons à la beauté toutes sortes d'intentions et de nuances, et aussi, pourquoi pas > une certaine coquetterie. Mais elle n'a qu'à paraître, et nous sentons très vivement qu'il n'y a pas de plus grand mystère que l'évidence toute pure. Cette vérité si simple, mais où l'on n'arrive qu'après tant de détours, il faudrait être dépourvu de toute bonne volonté pour ne point l'entendre, chuchotée sur un ton unique, mais avec une ardeur et une naïveté d'expression inimitables, et transposée de l'abstrait au sensible, par l'évangélique peuple de pierre qui déborde du cloître et du portail de Saint-Trophime.

Dans la même revue, M. André du Fresnois, dont les parti- pris avoués, ne font que rarement tort à une sagacité véritable, a écrit sur le Phalène des pages qui vont trop fortement dans notre sens pour que nous n'en citions pas ici quelques lignes :

J'ai l'horreur du paradoxe, et l'esprit de contradiction n'est pas mon fait. Je n'essaierai donc pas de défendre contre l'opinion una- nime de la critique la dernière production de M. Henry Bataille, le Phalène. Aussi bien n'en ai-je aucune envie. Mais comment se dé- fendre d'un peu de mauvaise humeur, en voyant les pontifes de la critique découvrir aujourd'hui la fausseté et tous les vices du théâtre de cet auteur ? Une épingle suffirait à exterminer ce malheureux papillon, le clouant à son rang dans la collection, rayon de»

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