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CHRONIQUE DE CAERDAL IO25

me semble que je n'aime plus la music^ue. Cepen- dant, une idée me rassure : Potachon fait semblant. Demain, il n'y pensera plus : il sera rendu tout naturellement par son beau génie à Louise, la sainte arpette, et à Samson le tondu. Car l'Apollon de cette espèce-là est un Arlequin mi-parti Sor- bonne, et mi-parti Montmartre.

��5. "La découverte de Don Quichotte est peut- être la plus grande époque de ma vie. " ^ " L'Arioste forma mon caractère. " ^ " Quel océan de sensations violentes j'ai eu. " * Le moins lyrique des hommes, et pourtant des plus poètes : il est toujours ému. Il ne peut pas, tête à tête, douter de son génie, même s'il sourit en le confessant. Sa sensibilité est trop vive : ce qui ne fait qu'effleurer les autres, le blesse jusqu'au sang. Telle est son unité : "Tel j'étais en 1799, tel je suis encore en 1836, mais j'ai appris à cacher tout cela sous de l'ironie imperceptible au vulgaire. " ^

' Henri Brûlard, ch. viii j ch. xx.

' Ibid., ch. VIII ; ch. XI.

' Ibid.y ch. XXIX.

  • Ibid.y ch. XXVI : Les affections et les tendresses de sa vie

sont écrasantes et disproportionnées ; ses enthousiasmes excessifs l'égarent ; ses sympathies sont trop vives, ceux qu'il plaint souffrent moins que lui.

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