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D’UNE PARISIENNE

mais dans la même forme, elle varie suivant ceux qui m’inspirent…

Enfin la séance s’ouvre.

Le médium s’installe au milieu du salon, loin du feu et de la lumière, devant une petite table sans tapis chargée d’une main de papier et d’un encrier.

Les assistants qui le désirent posent une question au médium. M. Flammarion demande une communication astronomique et obtient une assez bonne réponse.

À mon tour j’interroge la jeune fille, et naturellement, songeant à la Fronde, je lui demande :

« Que pensez-vous d’un journal rédigé par des femmes ? »

Le médium s’empare du cahier de papier que je lui tends, et sa plume de courir instantanément, sans arrêt. Elle couvre ainsi d’une écriture nette, régulière, sans aucune rature, six grandes pages.

Résumer ces feuillets ne donnerait pas une impression complète de la réponse ; je préfère la livrer en entier à votre curiosité.