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D’UNE PARISIENNE

gaieté sur les champs et font étinceler les toitures des villages.

Une longue rue bordée de maisons d’une paysannerie charmante : c’est By, et tout en haut voici le « château ». C’est ainsi qu’on désigne dans le pays la demeure où Rosa Bonheur a vécu près de trente ans.

Assez simple, du reste, ce château qui appartint autrefois à Jules Favre. Une large et confortable bâtisse, flanquée d’une aile en forme de chalet, des fenêtres énormes, deux grandes baies vitrées indiquant les ateliers de l’artiste, voilà la villa de By. Mais un parc merveilleux enserre la maison. C’est un coin de forêt en quelque sorte capté et enclos de murs, où les arbres énormes de toutes essences mêlent leur frondaison. Les chèvrefeuilles et les lierres s’accrochent et s’enguirlandent aux branches de géants centenaires ; les fleurs sauvages croissent, les églantiers aux roses légères s’enchevêtrent aux clématites, aux mais blancs et roses, c’est un vrai « Paradou ».

La grille est tendue de noir, et le corbillard