Elle couchait chez lui ; — nous l’avons vue hier.
Laissez parler le moine ! —
Il a réduit son père à la mendicité.
Il avait besoin d’or pour cette courtisane ;
Le peu qu’il possédait, c’est là qu’il l’a porté.
Soldats, que faites-vous à celui qui profane
La cendre d’un bon fils et d’un homme de bien ?
J’ai mérité la mort, si ce crime est le mien.
Dis-nous la vérité, moine, et parle sans crainte.
Mais si les Tyroliens qui sont dans cette enceinte
Trouvent que j’ai raison, s’ils sont prêts au besoin
À faire comme moi, qui prends Dieu pour témoin…
Oui, oui, nous l’attestons, Frank est un misérable.
Le jour qu’il refusa sa place à votre table,
Vous en souvenez-vous ?
Le jour qu’il a brûlé la maison de son père ?
Oui ! Le moine sait tout.
Il a tué Stranio sur le bord de la route…
Stranio, ce palatin que Brandel a trouvé