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Ô jeunes cœurs remplis d’antique poésie,
Soyez les bienvenus, enfants chéris des dieux !
Vous avez le même âge et le même génie.
La douce clarté soit bénie
Que vous ramenez dans nos yeux !

Allez ! que le bonheur vous suive !
Ce n’est pas du hasard un caprice inconstant
Qui vous fit naître au même instant.
Votre mère ici-bas, c’est la Muse attentive
Qui sur le feu sacré veille éternellement.

Obéissez sans crainte au dieu qui vous inspire.
Ignorez, s’il se peut, que nous parlons de vous.
Ces plaintes, ces accords, ces pleurs, ce doux sourire,
Tous vos trésors, donnez-les-nous :
Chantez, enfants, laissez-nous dire.

1839.