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Les uns l’appelaient une Fœdora[1], une femme sans cœur et sans tempérament ; d’autres lui supposaient une âme profondément blessée et qui veut désormais se soustraire aux déceptions cruelles.

Voulant sortir du doute, je mis à contribution toutes les ressources de ma logique, mais ce fut en vain, je n’arrivai jamais à une conclusion satisfaisante.

Dépité, j’allais quitter mon sujet, lorsque, derrière moi, un vieux libertin élevant la voix jeta cette exclamation : Bah ! c’est une tribade.

Ce mot fut un éclair, tout s’enchaînait, s’expliquait, il n’y avait plus de contradiction possible.

Une tribade ! Oh ! ce mot retentit à l’oreille d’une manière étrange. Puis il élève en vous je ne sais quelles images confuses de voluptés inouïes, lascives à l’excès. C’est la rage luxurieuse, la lubricité forcenée, la jouissance horrible qui reste inachevée.

  1. La Femme sans cœur, roman de Balzac.