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XVII

Depuis longtemps la santé d’Alfred de Musset semblait décliner. L’affection organique dont j’avais observé les premiers indices en 1842, et qui s’était développée sourdement, fit des progrès rapides pendant l’hiver de 1856. Je ne sais pourquoi le médecin, qui la connaissait bien, crut devoir en garder le secret. C’était une altération des valvules de l’aorte. Je commençais à remarquer les signes connus d’une maladie de cœur ; mais parfois ces symptômes effrayants disparaissaient tout à coup, pour faire place à un air de vigueur et de santé que comportait l’âge du malade. Comme il ne voulait se soumettre à un traitement curatif que lorsqu’il était au lit, je prenais les rechutes de sa maladie pour autant d’accidents nouveaux. Un jour, je le trouvai