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et c’est avec un bien véritable plaisir que j’y ai trouvé les sentiments d’un ancien school fellow, et que je me suis reporté, en les lisant, towards happier and younger days.

« J’ai voulu vous remercier moi-même de ces bonnes étrennes, et je saisis l’occasion du jour de l’an pour vous prier de garder le souvenir qui vous est adressé par un ancien condisciple, admirateur sincère de votre beau talent.


« Ferdinand-Philippe d’Orléans. »

 « Tuileries, 1er janvier 1837. »


Quand la procession des compliments officiels fut terminée, Alfred de Musset se rendit au château. Le prince, qui le reçut en lui tendant les deux mains, avait le sonnet dans sa poche. Pour relire ce sonnet, il attira l’auteur dans l’embrasure d’une fenêtre, et, comme il s’était échauffé à cette lecture : « Je n’ai pas encore trouvé le moment, dit-il, de remettre vos vers au roi ; mais, si vous voulez m’attendre cinq minutes, je vais les lui porter à l’instant, et, s’ils lui plaisent autant qu’à moi, je dirai que vous êtes là. »

Le prince entra chez le roi. Il en revint au bout d’un quart d’heure, le visage décomposé, l’air triste et embarrassé, disant que le roi n’était pas visible en ce moment, mais que ce serait pour un autre jour qu’il ne fixa pas ; et puis il parla d’autre chose.