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Sans doute à la ville. Cours après lui, Calabre, retiens-le… Ah ! le cœur me manque.

Calabre.

J’y vais, madame, je vous obéis… Mais permettez du moins…

Bettine.

Non ! arrête ! laisse-le partir ; mais il faut que tu partes aussi. Il faut que tu sois avant lui à la ville. Te sens-tu la force de prendre la traverse par le chemin de la montagne ?

Elle va à la table et écrit.
Calabre.

Pour vous, madame, je monterais au Vésuve.

Bettine.

Il n’y a que toi qui puisses faire ma commission. Filippo Valle te connaît. — Et toi, connais-tu la personne à qui Steinberg doit ce qu’il a perdu ?

Calabre.

L’homme qui a apporté la lettre m’a dit que c’était le comte Alfani.

Bettine.

Voici un mot pour Valle. Il doit avoir à moi, chez lui, la somme nécessaire. Il faut qu’il l’envoie sur-le-champ à cet Alfani, et qu’il fasse dire que c’est la princesse qui prête cet argent à Steinberg.

Calabre.

Comment ! madame, vous voulez…