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ce n’est rien, rien qui en vaille la peine ; n’y pensons plus, pardonnez-moi.
Bettine.
Ce n’est pas encore bien vrai, ce que vous dites là.
Steinberg.
Je vous demande en grâce d’y croire.
Bettine.
Vous le voulez ?
Steinberg.
Je vous en supplie.
Bettine.
Eh bien ! j’y crois, puisque cela vous plaît. Calmez-vous, voyons, trêve aux noirs soucis. Éclaircissez-nous ce front plein d’orages. Vous souvenez-vous de cette chanson ?
- Elle se met au piano et joue la ritournelle d’une romance.
Steinberg, se levant.
Bettine, pas cette chanson-là.
Bettine.
Pourquoi ? vous l’avez faite pour moi en passant à Sorrente, après une promenade en mer. Est-ce parce qu’elle se rattache à ces souvenirs qu’elle a déjà cessé de vous plaire ? Elle vous ôtait jadis vos ennuis.
- Elle chante.
Nina, ton sourire,
Ta voix qui soupire,
Tes yeux qui font dire
Qu’on croit au bonheur, —