Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/265

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Non, non ! il prend une autre allée ; il va du côté du petit bois, comme s’il faisait exprès de les éviter. Serait-il possible ? Oui, c’est bien clair ; il les a vus, il fait un détour.

Le notaire.

Monsieur Calabre, les futurs conjoints sont-ils disposés ?

Calabre.

Non, monsieur Capsucefalo, non, pas encore ; dans un instant, dans une minute.

Le notaire.

Fort bien, monsieur, je suis tout prêt.

Calabre.

Plaît-il ?

Le notaire.

Comment ?

Calabre, regardant toujours.

Je croyais que vous disiez quelque chose.

Le notaire.

Oui, je disais que je suis tout prêt.

Calabre.

Fort bien. Vous avez encore de la moscatelle ?

Le notaire.

Oui, monsieur, plus qu’il ne m’en faut.

Calabre.

À merveille, monsieur, à merveille. Il est inutile de vous déranger. Je vous avertirai quand il sera temps.