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Le baron.

Laisse-nous, ne dis mot, et va tout préparer.

Germain sort.

Maintenant, Valberg, il faut que je vous quitte, pour retourner chez M. Duplessis, prendre les lettres de la cour. Je n’ai que deux mots à vous dire : songez, mon neveu, que notre voyage n’est point une mission ordinaire, et que, selon l’habileté que vous y déploierez, votre avenir peut en dépendre.

Le marquis.

Hélas ! je ne le sais que trop.

Le baron.

Il faut donc que vous me promettiez de tenter sur vous-même un effort salutaire, de vaincre ces petites distractions, ces faiblesses d’esprit parfois si fâcheuses, afin de conduire sagement les choses.

Le marquis.

Oh ! pour cela, je vous le promets.

Le baron.

Sérieusement ?

Le marquis.

Très sérieusement.

Le baron.

Allez donc achever de donner vos ordres. Il est six heures moins vingt minutes ; je vais chez M. Duplessis ; ce n’est pas loin ; je serai de retour pour le dîner. Allons, vous me promettez donc de suivre en tout point