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mettait au lit, oubliant la noce et le dîner, si nous n’étions venus l’avertir.

Le baron.

Et tu crois qu’un pareil extravagant est capable d’aller à Gotha ! Vois quelle tâche j’entreprends, Germain, car il faut bien, bon gré, mal gré, que la volonté du roi s’accomplisse. Il n’y a pas à dire, c’est mon neveu qui a le titre, je ne fais que l’accompagner ; on lui donne ce titre parce qu’il porte un nom ; celui de son père, qui est plus que le mien, et c’est moi qui suis responsable.

Germain.

Puisque mon maître a du mérite.

Le baron.

Sans doute, mais cela suffit-Il ? Il m’avait promis de se corriger.

Germain.

Il s’y étudie, monsieur, tout doucement, mais il n’aime pas qu’on le contrarie, et si vous m’en croyez… Le voici.



Scène II


LE BARON, GERMAIN, LE MARQUIS.
Le marquis.

Ah çà ! c’est donc une gageure ? on me volera donc toujours mes papiers !