Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/172

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Germain.

Parfaitement, monsieur, mais mon maître n’y est point.

Le baron.

Ses paquets, du moins, sont-ils faits ?

Germain.

Quels paquets, monsieur, s’il vous plaît ?

Le baron.

Ses malles sont-elles préparées, là-bas, à son château ?

Germain.

Pas que je sache, monsieur, aucunement.

Le baron.

Je lui avais cependant mandé que la grande-duchesse était accouchée, la duchesse de Saxe-Gotha, Germain ; ce n’est pas une petite affaire.

Germain.

Je le crois bien.

Le baron.

Je lui avais écrit que M. Desprez, avant-hier soir, était venu me rendre visite. M. Desprez arrivait de Saint-Cloud. Il venait me prévenir que le ministre me priait de passer dans la matinée du lendemain, c’est-à-dire hier, à son cabinet. J’allais obéir à cet ordre, lorsque je reçus l’avertissement que le ministre était à Compiègne ; il y avait accompagné le roi. Ce fut donc à Compiègne que je me rendis. Comme je savais de