Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/80

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le Duc.

Que demandez-vous, Bindo ?

Bindo.

Altesse, je suis désolé que mon neveu…

Lorenzo.

Le titre d’ambassadeur à Rome n’appartient à personne en ce moment. Mon oncle se flattait de l’obtenir de vos bontés. Il n’est pas dans Florence un seul homme qui puisse soutenir la comparaison avec lui, dès qu’il s’agit du dévouement et du respect qu’on doit aux Médicis.

Le Duc.

En vérité, Renzino ? Eh bien ! mon cher Bindo, voilà qui est dit. Viens demain matin au palais.

Bindo.

Altesse, je suis confondu. Comment reconnaître ?…

Lorenzo.

Le seigneur Venturi, bien qu’il ne vende point de soie, demande un privilège pour ses fabriques.

Le Duc.

Quel privilège ?

Lorenzo.

Vos armoiries sur la porte, avec le brevet. Accordez-le-lui, monseigneur, si vous aimez ceux qui vous aiment.

Le Duc.

Voilà qui est bon. Est-ce fini ? Allez, messieurs ; la paix soit avec vous.