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Scène VII

Venise. — Le cabinet de Strozzi.
Entrent PHILIPPE et LORENZO, tenant une lettre.
Lorenzo.

Voilà une lettre qui m’apprend que ma mère est morte. Venez donc faire un tour de promenade, Philippe.

Philippe.

Je vous en supplie, mon ami, ne tentez pas la destinée. Vous allez et venez continuellement, comme si cette proclamation de mort n’existait pas contre vous.

Lorenzo.

Au moment où j’allais tuer Clément VII, ma tête a été mise à prix à Rome ; il est naturel qu’elle le soit dans toute l’Italie, aujourd’hui que j’ai tué Alexandre ; si je sortais de l’Italie, je serais bientôt sonné à son de trompe dans toute l’Europe, et à ma mort, le bon Dieu ne manquera pas de faire placarder ma condamnation éternelle dans tous les carrefours de l’immensité.

Philippe.

Votre gaieté est triste comme la nuit ; vous n’êtes pas changé, Lorenzo.

Lorenzo.

Non, en vérité, je porte les mêmes habits, je marche toujours sur mes jambes, et je bâille avec ma