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Scène II

Une rue.
PIERRE et THOMAS STROZZI, sortant de prison.
Pierre.

J’étais bien sûr que les Huit me renverraient absous, et toi aussi. Viens, frappons à notre porte, et allons embrasser notre père. Cela est singulier ; les volets sont fermés !

Le portier, ouvrant.

Hélas ! seigneur, vous savez les nouvelles.

Pierre.

Quelles nouvelles ? Tu as l’air d’un spectre qui sort d’un tombeau, à la porte de ce palais désert.

Le portier.

Est-il possible que vous ne sachiez rien ?

Deux moines arrivent.
Thomas.

Et que pourrions-nous savoir ? Nous sortons de prison. Parle ; qu’est-il arrivé ?

Le portier.

Hélas ! mes pauvres seigneurs, cela est horrible à dire.

Les moines, s’approchant.

Est-ce ici le palais des Strozzi ?