Allons, partons, quand on devrait nous tuer jusqu’au dernier.
Mes amis, vous enterrerez ma pauvre fille, n’est-ce pas,
- Il met son manteau.
dans mon jardin, derrière les figuiers ? Adieu, mes bons amis ; adieu, portez-vous bien.
Où vas-tu, Philippe ?
J’en ai assez, voyez-vous ! j’en ai autant que j’en puis porter. J’ai mes deux fils en prison, et voilà ma fille morte. J’en ai assez, je m’en vais d’ici.
Tu t’en vas ? tu t’en vas sans vengeance ?
Oui, oui. Ensevelissez seulement ma pauvre fille, mais ne l’enterrez pas ; c’est à moi de l’enterrer ; je le ferai à ma façon, chez de pauvres moines que je connais et qui viendront la chercher demain. À quoi sert-il de la regarder ? elle est morte ; ainsi cela est inutile. Adieu, mes amis, rentrez chez vous ; portez-vous bien.
Ne le laissez pas sortir, il a perdu la raison.