Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/328

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plus de ce que je vous demande ; [peut-être en vous connaissant mieux je m’enhardirais.]

Perdican.

Où veux-tu en venir ? parle ; je répondrai.

Camille.

Répondez donc à ma première question. Ai-je raison de rester au couvent ?

Perdican.

Non.

Camille.

Je ferais donc mieux de vous épouser ?

Perdican.

Oui.

Camille.

[Si le curé de votre paroisse soufflait sur un verre d’eau, et vous disait que c’est un verre de vin, le boiriez-vous comme tel ?

Perdican.

Non.

Camille.

Si le curé de votre paroisse soufflait sur vous, et me disait que vous m’aimerez toute votre vie, aurais-je raison de le croire ?

Perdican.

Oui et non.]

Camille.

13Que me conseilleriez-vous de faire le jour où je verrais que vous ne m’aimez plus ?