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est déguisé ; il est impossible de le reconnaître ; c’est une chose extraordinaire.

Elsbeth.

Tu tiens cela, dis-tu, d’un officier ?

La Gouvernante.

D’un officier du prince. Vous pouvez le lui demander à lui-même.

Elsbeth.

Et il ne t’a pas montré parmi les aides de camp le véritable prince de Mantoue ?

La Gouvernante.

Figurez-vous qu’il en tremblait lui-même, le pauvre homme, de ce qu’il me disait. Il ne m’a confié son secret que parce qu’il désire vous être agréable et qu’il savait que je vous préviendrais. Quant à Marinoni, cela est positif ; mais, pour ce qui est du prince véritable, il ne me l’a pas montré.

Elsbeth.

Cela me donnerait quelque chose à penser, si c’était vrai. Viens, amène-moi cet officier.

Entre un page.
La Gouvernante.

Qu’y a-t-il, Flamel ? Tu parais hors d’haleine.

Le Page.

Ah ! madame, c’est une chose à en mourir de rire. Je n’ose parler devant votre altesse.

Elsbeth.

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Parle ; qu’y a-t-il encore de nouveau ?