Oh ! doucement mademoiselle.
Voyons lorsque dans Horace, par exemple, Sabine dit :
eh bien, je n’aime pas cela. C’est grossier.
Vous avouerez, du moins, que cela est vrai.
Oui ; mais est-ce digne de Corneille ? Parlez-moi de Racine ! Celui-là, je l’adore. Tout ce qu’il a dit est si beau, si vrai, si noble !
À propos de Racine, vous souvenez-vous d’avoir reçu, il y a quelque temps, une lettre anonyme qui vous donnait un avis sur la dernière scène de Mithridate ?
Parfaitement ; j’ai suivi le conseil qu’on me donnait, et depuis ce temps-là je suis toujours applaudie à cette scène. Est-ce que vous connaissez cette personne qui m’a écrit ?
Beaucoup ; c’est la femme de tout Paris qui a le plus grand esprit et le plus petit pied. — Quel rôle étudiez-vous maintenant ?