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septembre. Peu de temps après, Napoléon le créa baron de l’Empire. Employé comme général de brigade au corps du duc d’Abraniès, le 44 du même mois, il fit les guerres de 1810 et 1811 aux armées d’Espagne et de Portugal, et assista au sièges d’Astorga, de Ciudad-Rodrigo et d’Alméida. Rentré en France vers la fin de 1811, et nommé le 27 novembre, commandant du département du Tarn (9e division militaire), il reçut le 22 juillet 1812, l’ordre de se rendre en poste à la grande armée de Russie, y fut nommé gouverneur de Wilna, et attaché le 17 septembre suivant, au 4e corps, sous les ordres du prince "Vice-Roi Eugène Napoléon. Désigné, le 1" juin 1813, pour faire partie du corps d’observation de.Mayence, il commanda l’avant-garde qui se porta sur les frontières de la Bohême. Le général Godart ayant avec lui environ 1,500 hommes d’infanterie, 200 chasseurs à cheval et deux pièces de canon, fut atlaqué, le 22 août, par l’avant-garde ennemie, forte de 4,000 fantassins, un régiment de cavalerie et de six pièces d’artillerie. Il repoussa vigoureusement les premières charges des Autrichiens ; mais attaqué de nouveau et ayant perdu près du tiers de son monde, il effectua sa retraite sur Dresde, disputant le terrain pied à pied.

Il eut en cette occasion deux chevaux tués sous lui, et reçut une forte contusion au bras droit. Le 26, à la bataille de Dresde, le général Godart reçut un coup de feu qui lui traversa la cuisse. Obligé de quitter le champ de bataille et transporté à Dresde, il y resta jusqu’au moment de la capitulation qui portait que les Français rentreraient dans leur pays. Cette capitulation ayant été indignement violée, le général Godart et ses compagnons d’armes furent considérés comme prisonniers de guerre. Conduit

en Hongrie, il y demeura jusqu’à la paix de 1814.

Rentré en France au mois de mai, et mis en non-activité, il fut créé chevalier de Saint-Louis par ordonnance royale du 19 juillet, et commandeur de la Légion-d’Honneur le 23 août de la même année. Lors de son retour de l’île d’Elbe, l’Empereur, par décret du 29 mars 1815, confia de nouveau au général Godart le commandement du département du Tarn. Au second retour des Bourbons, il reçut l’ordre, le 8 août, de cesser ses fonctions et fut admis à la retraite le 6 octobre de la même année.

Il est mort à Rennes, le 8 mai 1834.

GODINOT (DEO-GRATIAS-NICOLAS, baron)

né le 1er mai 1765 à Lyon (Rhône), entra au service le 13 août 1787 comme dragon dans le 17e régiment, devenu 2e de chasseurs à cheval le 11 mai 1788, et y resta jusqu’au 16 novembre 1790.

Lorsque des bataillons de volontaires se levèrent de toutes parts pour repousser l’agression étrangère, Godinot reprit du service, et le 6 août 1792 il fut nommé capitaine dans le bataillon des chasseurs de Reims, devenu 13e, puis 25e demi-brigade, et enfin 25e régiment d’infanterie légère. Il fit la campagne de 1792 à l’armée du centre, fut nommé chef de bataillon au même corps le 1er avril 1793, et servit en cette qualité à l’armée de la Moselle. Passé à l’armée de Sambre-et-Meuse, il y servit pendant les ans II, III et IV.

Le 16 messidor de cette dernière année, il enleva, à la tête de son bataillon, le camp de Willersdorff, où était retranché le corps d’armée du général Kray. Dans la même journée, il franchit sous un feu meurtrier les abattis qui défendaient l’approche de la montagne de Kalte-Eyse. Les sages dispositions qu’il prit, après avoir surmonté cet obstacle,