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le général Custine au tribunal révolutionnaire de Paris, il s’évada de prison, se retira dans sa commune, et fut réintégré, par arrêté des représentants du peuple, le 24 germinal an II. Employé provisoirement dans le grade d’adjudant-général chef de brigade, et en qualité de chef de Fétat-major de la division du IBas-Rhin (général Bourciei1), il fut conservé dans cette position par arrêté du 2o prairial an III, continua à servir à l’arméedu Rhin (devenue Rhin-et-Moselle), fut, le 25 pluviôse an V, maintenu en activité par le général en chef, bien qu’il n’eût pas été compris dans le nombre des officiers attachés à l’état-major de cette armée, et y suivit toutes les opérations militaires jusques et y compris l’an IX.

Nommé, sur sa demande, le 1" vendémiaire an X, adjudant-commandant chef de l’état-major de la 6e division militaire à Besançon, il obtint la croix d’officier de la Légion-d’Honneur le 25 prairial an XII, et, sur la recommandation du maréchal Davoût, passa, par décision de l’Empereur du 10 germinal an XIII, à la réserve des grenadiers Oudinot du camp d’Àrras.

Commandeur de la Légion-d’Honneur le 4 nivôse suivant, et ’dirigé sur Mayence. avec le corps des grenadiers le 23 septembre 1806, il combattit à Iéna, à Ey-laii, et fut élevé au grade de général de brigade par décret du 21 février 1807.

Nommé, le 23 mars suivant, au commandement de la 3e brigade du corps du général Oudinot, il suivit les opérations de la campagne de Pologne, assista au siège de Dantzig, fut nommé commandant supérieur à Neu-Fhavwalser à la suite de la reddition de Dantzig, et conduisit à Pilau la garnison prussienne qui avait soutenu le siège.

Rentré en France au mois de janvier 1808, pour se rétablir des fatigues de la guerre, il alla, le 14 octobre de la même année, reprendre le commandement dé la brigade qu’il avait précédemment dans la division Oudinot.

Employé au 2e corps de l’armée d’Allemagne pendant la campagne de 1809 contre l’Autriche, il combattit aux batailles d’Essling et de Wagram, fut nommé chevalier de l’ordre de la Couronne de Fer le 10 juillet, et baron de l’Empire le 15 août suivant, et alla, au mois de février 1810, commander en Espagne une brigade du 9e corps, puis revint à Paris au mois de mars. 1811.

Désigné, le 24 août 1812, pour être employé’dans son grade à la 31e division d’infanterie, qui fit partie du 14’ corpsà la grande armée de Russie, il fit, à son retour de Moscou, la campagne de 1813 en Saxe, à la 32e division du 7e corps, et fut nommé, le 25 décembre, commandant supérieur de la place de Juliers.

En activité sous la première Restauration, et nommé, le 18 juin, commandant du département du Jura,’il obtint la croix de Saint-Louis le 5 octobre suivant, fut conservé par l’Empereur, pendant les CenUJours, dans le même département. Disponible le 28 juillet, il reçut l’ordre de venir à Paris rendre compte de sa conduite, et témoigner dans le procès du maréchal Ney.

Renvoyé, le 1er septembre, à Lons-le-Saulnier, pbur y reprendre son ancien commandement, il fut remplacé et mis eu non-activité le 31 décembre, et compris, à compter du 1" janvier 1819, dans le cadre de l’état-major général de l’armée.

Le général Jarry est mort le 23 janvier 1819 à Saint-Lamain (Jura).

JEANIN (JEAN-BAPTISTE, baron)

naquit le 21 janvier 1771 à Laneria (Jura).

Lieutenant le-o août 1792 dans le 10’ bataillon des volontaires de son département (