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Cité en tête du bulletin qui s’exprimait ainsi en parlant des officiers qui s’étaient signalés à cette affaire : Tous officiers dont la bravoure a été éprouvée dans cent combats, il donna de nouvelles preuves de bravoure le 28 juillet, à la bataille de Talaveira de la Reina, et assista ensuite au siège de Cadix, où chaque jour ramenait de nouveaux combats. Les services qu’il y rendit lui valurent le titre de baron de l’Empire avec une dotation et la décoration de commandant de la Légion-d’Honneur le 23 juin 1810.

Le 5 mars 1811, il eut l’épaule droite fracassée d’un coup de feu, ce qui ne l’empêcha pas de soutenir avec deux bataillons de son régiment, les attaques du général Graham, qui, avec les Anglais, les Portugais et les Espagnols réunis, cherchait à s’emparer des positions dé Bavossa II reçut quelque temps après l’ordre d’aller prendre le commandement de l’arrondissement de Ronda, qu’il défendit avec son régiment contre les attaques du général Balesteros.

Forcé de prendre un congé pour rétablir sa santé, il reçut, sous la date du 12 janvier 1812, une lettre du major général de l’armée, le maréchal duc de Dalmatie, qui lui exprimait ses regrets de le voir s’éloigner d’un poste si important, et où la présence d’un homme de son mérite était nécessaire.

En rentrant en France, le colonel Jamin fut chargé de la conduite d’un grand convoi qu’il conserva intact malgré les attaques vigoureuses qu’il eut à soutenir contre un ennemi bien supérieur en nombre avant d’arriver à Pan-corvo et à Madrid.

Nommé major commandant du lei régiment de voltigeurs de la Garde impériale le 24 janvier 1813, il réorganisa ce corps et le conduisit à la grande armée d’Allemagne, où il obtint le gracie de


général de brigade, par décret impérial daté d’Erfurth le 27 avril suivant.

Attaché à la division Bonet du 6e corps, il fut blessé le 2 mai à la bataille de Lutzen, et assista à celles de Bautzen et de Wurtchen. Vers la fin de ces deux journées, il enleva le plateau qui formait le centre de l’armée ennemie, en réunissant à ses troupes celles de la brigade du général Coëhorn, qui venait d’être mis hors de combat.

Après la bataille de Leipzig et pendant la retraite de l’armée française au delà du Rhin, il passa le 7 novembre à la •4e division du 2e corps, dont il eut même le commandement en chef pendant l’absence du duc de Bellune.

Employé dans la 2" division de voltigeurs delà Garde impériale le 31 janvier, 1814, il laissa sa brigade en possession de Brienne, dont elle avait su conserver le château malgré les efforts réitérés des troupes russes.

Le 25 mai suivant, au combat de Fère-Champenoise, il tomba au pouvoir de l’ennemi et reçut un coup de sabre sur la tête en protégeant la retraite des ducs de Trévise et de Raguse.

Rentré de captivité après l’abdication de l’Empereur, on le mit en non-activité, et on le nomma chevalier de Saint-Louis le 19 juillet 1814.

Au retour de l’île d’Elbe, il fit la campagne de 1815 avec la 2e brigade de la 9e division d’infanterie du 2e corps de l’armée du Nord.

Rentré dans la position de non-activité après la catastrophe de mont Saint-Jean, et appelé au’ commandement du. département du Lot le 8 juillet 1816, il passa de là à l’inspection générale de l’infanterie le 1" juillet 1818.

Nommé vicomte le 17 août 1822, il fut appelé en mars 1823 au commandement de.la 2’ brigade de la 7e division du 3e corps de l’armée des Pyrénées,