Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/72

Cette page n’a pas encore été corrigée

de 1813 des preuves répétées d’intelligence et de bravoure. Deux fois il sauva les bagages et l’artillerie de l’armée par son incroyable activité, à Interbeck et à Hanau. L’Empereur le récompensa en le nommant baron et commandeur de la Légion-d’Honneur.

La Restauration le fit chevalier de Saint-Louis et lui confia le département de la Meuse.

Pendant les Cent-Jours il fut attaché au 4’ corps, commandé par Gérard. A la bataille de Ligny il se défendit contre des forces quadruples et se battit un des derniers sous les murs de Paris. Mis en non-activité, le maréchal Gou-vion-Saint-Cyr le nomma en 4819 inspecteur d’infanterie, et inspecteur général en 1821.

Il est grand officier de la Légion-d’Honneur et général de division à la promotion du 27 février 1831.

HURAULT DE SORBÉE (LOUIS-MARC-CHARLES)

né le 17 avril 1786 à Reims (Marne), fut destiné au génie, subit un examen pour l’École polytechnique et entra à l’école de Fontainebleau le 23 janvier 1806. Il en sortit lieutenant au 13° d’infanterie de ligne A Palma-Nova dans le Frioul vénitien; il fit dans ce corps les campagnes d’Italie et d’Allemagne, jusqu’en 1812 qu’il passa dans le 11e de la même arme avec le grade de capitaine qu’il avait mérité à Wagram où il avait été blessé.

En 1813, M. Hurault de Sorbée obtint la croix de la Légion-d’Honneur et passa aux grenadiers de la vieille Garde, avec lesquels il fit les campagnes de Saxe et de France.

Quoique faisant partie du bataillon qui avait accompagné l’Empereur à l’île d’Elbe, M. Hurault de Sorbée ne se trouvait pas au débarquement à Cannes, en 1815, il était alors à Schœnbrunn. près de sa femme, ancienne élève d’Écouen, qui avait suivi, en qualité de lectrice, l’impératrice Marie-Louise. On doit croire à l’empressement de M. Hurault à rejoindre l’Empereur, lorsqu’il eut appris son débarquement. Il n’arriva en France qu’après avoir vaincu mille difficultés. Enfin le 4 avril il arrive en mauvaise calèche de posle dans la cour de Tuileries, se fait annoncer à l’Empereur qui le reçoit à l’instant et l’interroge sur l’Impératrice, sur son fils, sur le prince Eugène, sur l’empereur de Russie, sur l’archiduc Charles, enfin sur les troupes que dans sa route le capitaine Hurault aurait pu rencontrer eu Allemagne.

M. Hurault fut traité par l’Empereur comme tous ses collègues de l’île d’Elbe. Il fut fait officier de la Légion-d’Honneur, chef de bataillon (rang de lieutenant-colonel) au 3e des grenadiers de la vieille Garde et reçut une dotation de 500 francs. Il se trouva à Waterloo, où il fut atteint au milieu de son carré, d’un coup de feu qui lui fracassa la mâchoire inférieure. Cette blessure très-grave l’empêcha de suivre l’armée vers la Loire.

Le duc de Feltre le fit rayer des contrôles le 20 novembre 1815, comme ayant débarqué à main armée sur le sol français.

En 1819, M. Hurault reprit du service comme chef de bataillon à la 2e légion d’Ille-et-Vilaine, d’où il passa l’année suivante au 42e de îigne. Mis en réforme en 1822, il fut rappelé en 1824 avec le grade de major au 42e, et passa en 1828 au 34e en qualité de lieutenant-colonel. Il se distingua à la prise d’Alger et fut nommé, à la suite de la révolution de Juillet, colonel de son régiment, officier de la Légion-d’Honneur, puis commandeur du même ordre en 1838; il était en outre