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HEN ( 58 ) lieues" de Tremendad, à la tète du 14° de ligne, du 13* de cuirassiers, de quatre compagnies d’élite, et d’un bataillon du 2° régiment de la Vistule, avec deux pièces de canon et un obusier. Arrivé le 25 au pied du mont-Tremen-dad, il fit ses dispositions d’attaque, et après huit heures d’un combat opiniâtre, il s’empara du couvent et le livra aux flammes.

Il avait fallu enlever chaque mamelon à la baïonnette, et gravir une montagne de la plus haute élévation, par des chemins en zig-zag, étroits et escarpés, qui fournissaient aux Espagnols les moyens d’arrêter à chaque pas leurs adversaires.

Créé baron de l’Empire le 18 novembre suivant, et promu au grade de général de brigade le- 3 juillet, il mérita les éloges de l’Empereur par les services qu’il rendit au combat de Tenega, Je 13 janvier 1811, et pendant la défense de Lérida en 1812.

En congé de convalescence depuis le 28 juin 181-3, il fut mis en non-activité le 1" septembre 1814, et nommé chevalier de Saint-Louis le 17 janvier 1815.

Au retour de ^’île d’Elbe, l’Empereur le rappela à l’activité, et le désigna, le 12 juin, pour prendre le commandement suprême du Quesnoy ; mais les événements malheureux de cette époque ne lui permirent pas d’obéir à l’ordre qui lui avait été expédié.

Admis à la retraite le 6 octobre suivant, il mourut le 20 juin 1825.

HENRION (JEAN-FRANÇOIS)

né à Meta en janvier 1776. Il fit comme volontaire les premières campagnes de la Révolution et se distingua à l’armée de Sambre-et-Meuse, en reprenant seul l’étendard du 2e carabiniers tombé au pouvoir de l’ennemi. Entré ensuite k l’École d’artillerie de Châlons ; il était lieutenant asi

faction du maréchal Mortier, qui le présenta le lendemain à l’aide-de-carnp de l’Empereur venu sur les lieux pour connaître les résultats de la journée.

Nommé officier de la Légion-d’Hon-neur à la suite de ce fait d’armes, il reçut le brevet de colonel du i&° régiment de ligne, le 30 décembre 1 806, et se signala de nouveau à la bataille d’Eylau, où son régiment fut le seul du 7e corps qui rompit et traversa la première ligne russe.

Mais n’ayant pas été soutenu, et atteint d’une blessure grave, il ne voulut pas quitter son régiment formé en carré, et joncha le terrain de cadavres russes ; 28 officiers, 590 sous-officiers ousoldats tués et 700 blessés, indiquaient l’emplacement qu’il avait occupé. Blessé à là cuisse le 1er juin suivant, à Heilsberg, il fut envoyé en Espagne en i808, et fit la guerre en Aragon et en Catalogne jusqu’en 1814, et reçut, le 21 juillet 1808, la croix de commandeur de la Légion-d’Honneur.

Le 23 novembre suivant, à Tudela, il enfonça la gauche de l’ennemi ; plus tard, il coopéra au siège de Saragosse, fut blessé d’un coup de feu, et prit part aux différentes actions qui suivirent la prise de cette place.

Vers le mois d’août 1809, il battit et poursuivit, pendant deux mois, de village en village, le brigadier-général Villa-Campa, qui se réfugia enfin dans la grande chaîne des monts de Castillej celui-ci avait fait du couvent de la Tru-mendad sa principale place d’armes et le dépôt de ses munitions.

Ce monastère, bâti sur le sommet d’une montagne, et entouré d’obstacles naturels, était réputé inaccessible ; et Villa-Campa y avait réuni un corps d’armée de 5,000 hommes de troupes de ligne, et d’un grand nombre de paysans. Le colonel Henriod partit"le 13 novembre de Daroca, distant de quinze

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1er régiment à Hohenlinden,