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à Waterloo, et obtint la décoration de l’ordre de Guillaume (4e classe).

Ses antécédents lui valurent d’être chargé de projeter et de construire la forteresse de Nieuport. Il dirigea les travaux pendant sept ans, fut nommé chevalier de 3e classe (officier) de l’ordre de Guillaume, et accompagna le prince d’Orange en Russie. Alexandre le décora de la croix de Sainte-Anne.

A son retour, il fut chargé de la reconstruction de la place de Menin. Nommé le 15 octobre 1830, colonel du génie et directeur général de ce corps, il fut promu au grade de général de brigade en 1831, et fut ministre de la guerre sous l’administration du Régent.

Au mois d’août 1831 la ville de Tournai l’envoya à la Chambre des Représentants, et peu de jours après, il fut créé inspecteur général des fortifications et du génie.

Aide de camp du Roi et plénipotentiaire, le général Goblet signa, le 14 décembre 1831, à Londres, avec les ministres d’Autriche, d’Angleterre, de Prusse et de Russie, un traité par lequel on convint de la démolition des places de Menin, Ath, Mons, Philippeville et Marienbourg.

Député, il vota pour l’adoption des 24 articles. On le vit successivement plénipotentiaire près la conférence de Londres, ministre d’État, ministre des affaires étrangères par intérim, commandeur de la Légion d’honneur et chevalier de l’ordre de Léopold, ambassadeur à Berlin, etc.

Son travail sur le système général de défense sur la frontière du nord, de l’Escaut à la Meuse, lui valurent le grade de lieutenant général en 1835.

Élu député eu 1836 par la ville de Bruxelles, il abandonna ses fonctions législatives pour se rendre en Portugal comme ministre plénipotentiaire. Il y fut nommé comte d’Alviella, et le roi des Belges, en ratifiant cette nomination, rendit le titre héréditaire à tous ses descendants mâles.

GOBRECHT (MARTIN-CHARLES, baron)

Naquit le 11 novembre 1772 à Cassel (Nord). Volontaire dans la compagnie franche de Van-damme le 13 septembre 1792, il assista la même année au siège de Lille, fut nommé sous-lieutenant à l’armée du Nord le 4 mars 1793, et lieutenant dans la compagnie de chasseurs de Mont-Cassel (14e, puis 1ère demi-brigade légère) le 5 septembre, et fut blessé à la bataille d’Hondschoote le 8 du même mois.

Au passage du Wahal, en Hollande, le 21 nivôse an III, il reçut deux blessures au bras gauche et eut un cheval tué sous lui à la tête des grenadiers qui, dirigés en partie par lui, enlevèrent une re-doute et 6 pièces de canon.

Devenu aide de camp du général Vandamme, le 27 germinal de la même année, il obtint le grade de capitaine à l’armée de Sambre-et-Meuse, le 11 brumaire, et assista, sous Moreau, aux deux passages du Rhin, où on le vit prendre terre le premier sous le feu de l’ennemi. Le 17 nivôse an VI, il quitta ses fonctions d’aide de camp pour entrer avec son grade dans le 6e régiment de hussards à l’armée du Rhin, et reçut du général Brune le grade de chef d’escadron sur le champ de bataille de Bergen, en Batavie, le troisième jour complémentaire an VII.

Rentré le même jour dans ses fonctions d’aide de camp auprès du général Vandamme, il reçut une blessure grave à la tête en combattant contre les Anglo Russes à Castricum, en vendémiaire an VIII, et obtint la confirmation de son grade de chef d’escadron le 17 du même