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ordres la 2e division du camp de Saint-Omer. Vandamme, attaché, en l’an XIV, au 4e corps de la grande armée, eut, le 13 vendémiaire, l’honneur de porter les premiers coups à l’armée autrichienne, en culbutant, au pont de Donawert, le régiment de Colloredo, auquel il fit éprouver une perte de 60 hommes tués et de 150 prisonniers.

À Austerlitz, sa division occupait la gauche du maréchal Soult ; elle enleva le village d’Auzeb et puis celui de Telnitz, actions qui valurent à Vandamme, le 3 nivôse, la dignité de grand aigle, ainsi qu’une habitation dans les polders de l’île de Cadsand.

En 1806, il dirigeait, sous le roi Jérôme Napoléon, le siège de Glogau ; il s’empara de cette ville le 30 novembre, de Breslau le 3 janvier 1807, de Schweidnitz le 8 février, et de Neiss le 16 juin suivant. Se portant ensuite sur Glatz, il força, le 23 du même mois, le camp retranché établi en avant de cette ville. La grand’croix de Wurtemberg récompensa ces nouveaux et signalés services.

L’Empereur lui avait donné le commandement de la 16e division militaire le 11 septembre 1807, et l’avait investi de celui du camp de Boulogne le 16 août 1808 ; il l’envoya, le 11 mars 1809, à Hiedenheim, se mettre à la tête de 10.000 Wurtembergeois formant le 8e corps de la grande armée, avec lequel, le 29 avril, conjointement avec le maréchal Lefebvre, il battit à Abensberg la division autrichienne du général Thierry, prit à la bataille d’Ecmülh le château et le village de ce nom, et, le 17 mai, repoussa vigoureusement l’ennemi à Urfar.

Réintégré, à son retour de l’armée, dans le commandement du camp de Boulogne, occupé pendant son absence par le général Sainte-Suzanne, il se permit de s’installer violemment dans la maison du maire et de faire jeter dehors les meubles qu’il ne trouvait pas à sa convenance. Ce magistrat se plaignit de cette violation de domicile au ministre de la guerre qui, ayant pris les ordres de l’Empereur, intima au général Vandamme l’ordre de quitter immédiatement la maison dont il s’était emparé, et de garder les arrêts pendant vingt-quatre heures. Mais Napoléon, à qui l’on peut reprocher une trop grande facilité à pardonner, oublia bientôt cette incartade et envoya Vandamme dans la 14e division militaire, après l’avoir nommé, le 1er janvier 1811, président du collège électoral de Hazebrouck : il l’avait quelque temps auparavant créé comte d’Unebourg.

Quoique destiné à commander, les troupes westphaliennes faisant partie de l’armée expéditionnaire de Russie, il ne fit point cette campagne, ayant été mis en disponibilité le 6 août 1812, par suite de ses démêlés avec le roi Jérôme.

Rappelé à la grande armée le 18 mars 1813, il y commanda le 1er corps. Maître de Haarbourg le 27 avril, le 29 il occupa l’île de Wilhemsburg, ce qui lui permit de commencer le bombardement de Haarbourg, que l’ennemi évacua dans la nuit du 30 au 31, et il se préparait à marcher contre les Russes, quand un armistice suspendit momentanément les hostilités. — Celles-ci étant reprises, il s’empara, le 25 août, de Perne et de Hodendorf, défit, le 28, le duc de Wittemberg, à qui il fit 2.000 prisonniers, passa la gorge de la grande chaîne des montagnes de la Bohême et marcha sur Kulm, où 10.000 Russes, commandés par le général Ostermann, le contraignirent à rétrograder après un combat opiniâtre.

On l’accusa, dans le temps, d’avoir causé sa défaite en restant à Kulm au lieu de se retirer sur les hauteurs ; mais Vandamme, qui ne convint jamais de cette faute, a souvent dit, depuis, qu’il prouverait, dans des