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fut promu au grade de général de brigade. Rentré bientôt en France, il fut-attaché à l’état-major de l’Empereur, l’accompagna comme aide-de-camp dans la campagne de Russie. Le 23 juin 1802, il était seul avec Napoléon lorsque celui-ci prenant la capote et le bonnet d’un chevau-léger polonais reconnut les bords du Niémen et les hauteurs de Kowno.

Le général Haxo se distingua au combat de Môhilow et faillit être pris en cherchant à rallier le 3e de chasseurs qui avait été surpris par une nuée de Cosaques. Il fut promu, quatre mois après, au grade de général de division.

En 1813, l’Empereur lui confia le commandement du génie dé la Garde impériale. En juin, il mit la ville de Hambourg en état de soutenir un siège. Après îa bataille de Dresde, il suivit en Bohême Vandamme qui, avec le 1er corps, cherchait à faire mettre bas les armes à -un corps de 40,000 hommes. Le 30 août, à la bataille de Kulm, le général Haxo fut blessé et fait prisonnier avec les généraux Vandamme et Guiot : il ne rentra en France qu’à la première Restauration.— II commandait le génie dans la Garde royale lors du retour de l’Empereur. Il se trouva à la bataille de Waterloo, suivit l’armée sur la Loire et vint à Paris, avec Kellermann et Gérard, demander au gouvernement provisoire que’ l’armée restât réunie aussi longtemps qu’il y aurait un étranger sur le sol français, que nul employé civil ou militaire ne fôt destitué et que personne ne fût inquiété, pour ses opinions.

Ces demandes furent rejetées ; mais Haxo n’en fit pas moins sa soumission aux Bourbons.

M. Haxo compte un jour fatal dans sa vie, c’est le jour où il se laissa aller à faire partie du conseil de guerre appelé à juger le général Lefebvre Desnouettes et opina pour la mort.

Nommé inspecteur général de son arme et grand officier de la Légion-d’Honneur, Louis-Philippe le nomma Pair de France en 1832, grand-croix en 1833, conseiller d’État et membre du comité des fortifications. On sait qu’il s’était prononcé contre les forts détachés et pour l’enceinte continue. En 1832, il avait dirigé les travaux du siège d’Anvers. On lui doit les fortifications de Belfort, de Grenoble, de Besançon, de Dunkerque, de Saint-Omer et du fort l’Écluse. Il est mort en 1838.

HAZARD (Louis-HENRI-JOSEPH)

naquit le 3 avril’1771 à Lille (Nord).

Élevé sous-lieutenant à l’École de Châlons le 1" septembre 1792, lieutenant en second au 5e régime-nt d’artillerie à pied le 1" juin 1793, il passa, le 29 juillet suivant, comme lieutenant en premier à la 21e compagnie d’artillerie à cheval, puis au 4e régiment de même arme, fit les campagnes de 1793 au mois de floréal an XI, aux armées du Rhin, de la Moselle, de Rhin-et-Moselle, de Sambre-et-Meuse et d’Italie, et prit part aux combats de Saarbruck, de Nie-derbrunn, de Reiss-Hoffen, de Wissem-bourg, au déblocus de Landau, au passage du Rhin, à Neuwied, au siège d’Ehrenbreisteiri, etc.

Capitaine en second au même régiment le 18 floréal an III, il fit partie de l’armée d’Orient depuis le milieu de l’an VI jusqu’à la fin de l’an IX.

Il se trouva à la prise de Malte, aux journées de Chebreiss, des Pyramides, d’Aboukir, d’Héliopolis, de Coraïm, d’Alexandrie, d’ElMenayer,du Caire, etc. Il fut nommé capitaine en premier le 7 vendémiaire an VII, et chef d’escadron commandant l’artillerie formée en Égypte le S" jour complémentaire de la même année.

Rentré en France après la capitulation