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à l’armée royale du Midi, le 8 avril, en qualité de major attaché à l’état-major du duc d’Angoulême, il fut nommé le 4 juillet, même année, colonel d’état-major et le 11 octobre 1815, colonel de la légion de l’Aude (4e de ligne), d’où il passa, le 2 octobre 1823, au 3" régiment d’infanterie de la Garde royale avec le rang de maréchal de camp. Ce titre ne lui fut accordé que le 29 octobre 1828, mais son rang d’ancienneté datait du 2 octobre 1823, à l’époque de la campagne qu’il fit en Espagne.

Le 28 mars 1830, il fut nommé directeur de l’administration de la guerre et exerça ces fonctions jusqu’au 4 août suivant.

Le comte d’Hàutpoul, promu au grade de lieutenant-général le 26 avril 1841, fit lescampagnes.de 1841 etl842enAlgérie.

Mis à la retraite par suite du décret du 17 avril 1848, il en fut relevé par un autre décret du 10 octobre 1849.

Le 31 du même mois, il fut nommé ministre de la guerre, et il exerce encore aujourd’hui ces ’ importantes fonctions. M. d’Hàutpoul est un homme d’une grande fermeté et d’une loyauté à toute épreuve.

Il a été nommé chevalier de la Lé-gion-d’Honneur le 27 décembre 1814, officier le 2b avril 1821V, commandeur, le 21 août 1823, et grand officier le 14 avril 1844.

Le roi Louis XVIII l’avait créé chevalier de Saint-Louis le 9 avril 1815.

Il est de plus décoré des ordres de Saint-Ferdinand d’Espagne depuis 1823 et de Nicham (Tunis) depuis le 23 février-1847.

HAXO (NICOLAS)

oncle du général du génie Haxo, naquit à Etival en Lorraine vers 1750. A l’époque de la Révolution, il fut nommé commandant de la garde nationale de Saint-Dié, et, plus tard, on le vit président du tribunal de Saint-Dié ; mais quand les frontières furent menacées, il s’enrôla dans les premiers bataillons de volontaires en 1791, et à la tête du 3e des Vosges qui le nomma son commandant, il fit, avec distinction, les premières campagnes de la Révolution, d’abord sur le Rhin, puis dans la Vendée ; sa bravoure et son habileté le firent promptement élever au grade de général de division : A la bataille de ChoUet, son sang-froid et la précision de ses manœuvres amenèrent la victoire prête à échapper aux républicains. C’est à lui qu’on dut, en 1794, la prise de Noirmoutiers. Il périt les armes à la main, écrasé par le nombre, à la malheureuse journée de la Roche-sur-Yon. Un décret de la Convention ordonna qu’il serait élevé, au milieu du Panthéon, une colonne sur laquelle serait gravé le nom du général Haxo.

HAXO (FRANÇOIS-NICOLAS-BENOIT, baron)

né le 24 juin 1774 à Lunéville, embrassa de bonne heure le métier des armes. Il sortit lieutenant de mineurs de l’École d’artillerie de Châlons et bientôt après passa capitaine du génie. Son avancement se fit très-lentement. A 35 ans il n’était encore que chef de bataillon. Il est vrai qu’il avait bien mérité ce grade par des services importants à l’armée d’Italie en 1800 et 1801.

Il était en 1807 à Constantinople dont il fut chargé d’améliorer la défense et alla ensuite en Italie sous le général Chasseloup. En 1809, il commanda un bataillon d’attaque au siège de Sara-gosse et donna de telles preuves d’habileté que Napoléon le nomma colonel. Appelé à l’armée d’Allemagne il mérita, à Wagram, la croix d’officier de la Lé-gion-d’Honneur. Renvoyé en Espagne, il fut chargé de la direction des travaux aux sièges de Lérida et de Méquinenza, y montra autant de zèle que de talent et