Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/520

Cette page n’a pas encore été corrigée

M. le général Rullière a fait avec distinction la campagne de 1807 en Prusse et en Pologne, celle de 1808 en Espagne, de 1809 en Allemagne, celles de 1810, 1811 et 1812 en Espagne, où il fut blessé le 8 juin 1812 d’un coup de feu au genou droit, au combat d’Acerdo.

Il fit ensuite les campagnes de 1813 et de 1814 avec la grande armée, et fut prisonnier de guerre du 29 août 1813 au 1er juin 1814.

Il assista à toutes les affaires de 1815 en Belgique et en France.

Il fit les campagnes de 1823, 1826, 1827 et partie de 1828 en Espagne, celles de 1828 et 1829 en Morée, de 1830 et partie de 1831 en Afrique, fit partie de l’armée du Nord du 6 novembre 1832 au 25 janvier 1833, assista au siège de la citadelle d’Anvers, et enfin fit les campagnes de 1837, 1838 et 1839 en Afrique.

M. le général Rullière fut créé chevalier de la Légion-d’Honneur le 6 avril 1813, officier le 24 décembre 1814, et commandeur le 22 février 1829. 11 eut le titre de grand officier le 14 août 1839.

Il est de plus chevalier de Saint-Louis et de Saint-Ferdinand d’Espagne (2e classe).

Frappé par le décret d’avril 1848, quoique encore dans la force de l’âge, il en a été récompensé par les suffrages de ses concitoyens, qui l’envoyèrent à l’Assemblée nationale en septembre de la même année.


RUSCA (Jean - Baptiste), général de division

naquit à la Briga, ancien département des Alpes maritimes, le 27 novembre 1759 ; il fit de bonnes études et exerça la médecine dans le comté de Nice. Lorsque la Révolution française éclata, Rusca en adopta les principes, se mit en relation avec les Jacobins de Nice, fut banni de son pays et eut ses biens confisqués.

Venu en France, il se retira au quartier général de l’armée de siège de Toulon, et exerça sa profession de médecin dans les hôpitaux militaires.

Nommé chef de bataillon au 6e bataillon de sapeurs le 1er mai 1793, puis adjudant-général chef de bataillon le 23 frimaire an III, il suivit l’armée de Dumerbion qui envahit l’État de Gênes et menaça l’Italie. Il guida l’armée dans le comté de Nice, chassa les Piémontais du col de Fouvelus, et concourut à réduire la forteresse de Saorgio, que le général Masséna attaquait à la tête des grenadiers.

Il combattit seul dans la ville de Bores contre trois dragons autrichiens ; il en tua un et fit les deux autres prisonniers. Le département des Alpes maritimes, en reconnaissance de cette action, lui décerna un sabre au mois de thermidor an II.

L’invasion de l’Italie ne pouvant avoir lieu, Rusca passa à l’armée des Pyrénées-Orientales commandée par Pérignon, ensuite par Schérer, fut fait adjudant-général, chef de brigade le 25 prairial an III, et le lendemain se distingua à l’affaire de Crospia où, commandant une petite colonne de chasseurs, il s’empara de trente paires d’épaulettes d’officiers espagnols. La paix avec l’Espagne le ramena, toujours sous les ordres de Schérer, sur le territoire piémontais.

Sa conduite devant Loano, le 2 frimaire an IV. où il enleva avec beaucoup d’ardeur et de courage plusieurs camps retranchés, le fit nommer par les représentants du peuple général de brigade sur le champ de bataille même, nomination qui fut confirmée le 3 nivôse suivant.

À Dego, le 28 germinal, il fit 100 prisonniers, prit deux pièces de canon et s’empara des hauteurs de San Giovani.

Le 18 floréal, il attaqua avec succès le camp retranché de Ceva, et le 21, à