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mois d’avril 1818 il reçut l’ordre de se rendre à Toulon pour y remplir les fonctions de major général de la marine, poste qu’il occupa jusqu’au 18 mai 1822. Dans cet intervalle il avait été nommé grand officier de la Légion-d’Honneur au commencement de 1823, il commandait la division navale réunie devant Cadix, dont. l’armée faisait le siège par terre, lorsque, sur sa demande et pour motif de santé, il fut remis en disponibilité.

En 1832 le baron Hamelin fut chargé de l’inspection générait des équipages de ligne, et en 1833 il fut nommé directeur des cartes et plans de la marine.

Il est mort à Paris le 23 avril 1839.

HARISPE (JEAN-ISIDORE, comte)

né le 5 décembre 1768, à Saint-Etienne-dé-Baygorry (Basses-Pyrénées). Son père était un riche propriétaire basque, il fit élever son fils chez un curé. Le jeune Harispe servit d’abord en qualité de volontaire en 1792 ; élu en 1793 commandant d’une compagnie franche recrutée chez les Basques ; il se distingua à l’armée d’Espagne", passa en Italie en 1800 et fit la campagne de 1806 comme colonel des chasseurs basques, devenus 16e demi-brigade. Blessé grièvement à Iéna, il fut nommé général de brigade dans la même campagne.

Placé sous les ordres du maréchal Lannes, il combattit glorieusement à Gludstadt, Heilsberg et Friedland, où il. fut atteint d’un coup de mitraille. En 1808, il entra en Espagne en qualité de chef de l’état-major du maréchal Moncey et s’y rendit célèbre autant par des actes d’une éclatante bravoure, que par des talents stratégiques et toutes les qualités qui distinguent les généraux en chef. Il assista à la bataille de Tudela, aux sièges de Saragosse et de Lérida, etc. Nommé général de division le 12 octo-II.

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bre 1810, il se distingua sous les murs de Tarragone, contribua puissamment en 1811 à la conquête du royaume de Valence, se couvrit- de gloire à la tête de sa division, à la bataille de Sagonte et à vingt autres combats, et fut créé comte de l’Empire le 3 janvier 1813.

En 1814, il était sous les ordres de Soult, et quand l’armée commença sa marche rétrograde, il défendit le terrain pied à pied. Pendant la retraite de la Bi-dassoa, Harispe, avec sa division affaiblie par des pertes nombreuses, résista à toute l’armée anglaise, la chassa de Saint-Jean-Pied-de-Port et de Baygorry, son village natal, battit en brèche sa maison paternelle, le château d’Echaux, occupée par Mina avec 6,000 hommes, força le chef espagnol à l’évacuer en n’y laissant que les quatre murailles, puis se jeta dans les Pyrénées, souleva les habitants au nom de la patrie en danger et repoussa plusieurs fois avec succès les tentatives d’invasion. A Orthez, le 27 février, il contint une division portugaise ; le 20 mars, il combattit à Tarbes. Le 10 avril, à Toulouse, où Soult l’avait chargé de défendre les hauteurs ’du Calvinet, dont les redoutes étaient à peine achevées, il se battit jusqu’à la dernière extrémité et eut le pied fracassé par un boulet. Il dut souffrir l’amputation et resta blessé et prisonnier à Toulouse ; il reçut de Wellington et autres chefs ennemis des témoignages de la plus haute considération.

En 1815, l’Empereur lui confia de nouveau la défense des Pyrénées.

Pendant la Restauration, le général Harispe fût créé chevalier de Saint-Lèuis et appelé au commandement de la 15e division militaire.

Au mois de mars 1815, il prit celui de la 1" division^ de l’armée des Basses-Pyrénées, chargée de surveiller, entre Bayonne et Saint-Jean-Pied-de-Port, la