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Décoré depuis 1815, il reçut la croix de Saint-Louis en 1822 et la croix d’officier en 1836. Nommé général de brigade le 20 avril 1845, et commandant de la Légion-d’Honneur, il commande aujourd’hui une brigade d’infanterie de la garnison de Paris.


RICHEPANSE (Antoine)

l’un des plus braves généraux de la République, naquit à Metz, en 1770, d’un officier au régiment de Conti. Soldat au sortir de l’enfance, il se distingua dès les premières campagnes de la Révolution, passa rapidement les premiers grades et fut nommé, en 1794, général de brigade. Il contribua à la bataille de Siegberg (3 juin 1796), et le lendemain, à Altenkirchen, il fit des prodiges de valeur, qui lui valurent sur le champ de bataille le grade de général de division. Il fit, en 1797, partie de l’armée de Sambre-et-Meuse, sous les ordres de Hoche, et eut une grande part au gain de la bataille de Neuwied, où les Impériaux perdirent 8.000 prisonniers, 27 pièces de canon et 7 drapeaux. Passé, en 1800, à l’armée du Rhin, il fit avec Moreau la campagne qui a immortalisé le nom de ce général ; il combattit à Engen avec sa valeur accoutumée, se couvrit de gloire sur les bords de l’Iller, où il soutint avec sa seule division l’effort de 40.000 hommes, contribua à la victoire de Moeskirch, et enfin, décida, par la hardiesse de ses manœuvres, celle de Hohenlinden. Nommé, en 1802, gouverneur de la Guadeloupe, où les hommes de couleur avaient arboré contre la métropole l’étendard de la révolte, il battit les insurgés dans plusieurs rencontres, soumit bientôt l’île entière, et il s’occupait de réparer, par une bonne administration, les malheurs que la colonie venait d’éprouver, lorsqu’il fut atteint de la fièvre jaune, et termina, à 32 ans, sa glorieuse carrière.

RIEGO-Y-NUNEZ (Raphaël) del

né en 1785 à Tuna, village des Asturies. Son père était gentilhomme et poëte. Le jeune Riego abandonna ses études, lors de l’invasion française, en 1808, pour s’enrôler dans le régiment des Asturies. Il était déjà officier lorsqu’il fut fait prisonnier et conduit en France, où il resta jusqu’en 1814. De retour en Espagne, il devint lieutenant-colonel dans son ancien régiment. Lorsqu’en 1819 la portion de ce corps où il commandait fut dirigée vers Cadix, comme faisant partie de l’armée destinée à une expédition contre les colonies d’Amérique qu’on songeait à reconquérir, Riego, qui s’était affilié au complot tramé par les colonels Quiroga, Arcos-Aguero et Lopez-Baños, se chargea, après l’arrestation de ces chefs, trahis et dénoncés par le comte de l’Abisbal, de lever l’étendard de l’insurrection. Le 1er janvier 1820, il proclame, au village de Las Cabezas-de-San-Juan, où est stationné son bataillon, le rétablissement de la Constitution de Cadix, va immédiatement propager le mouvement donné à Arcos, puis à Ascala-de-las-Gazulès, où il délivre Quiroga, et, de concert avec celui-ci, dirige ses forces, incessamment accrues, vers les travaux de la Cortadura, langue de terre qui unit Cadix au continent. Après des tentatives dont l’unique résultat fut la prise d’un arsenal, Riego se détermina à entreprendre une invasion dans l’intérieur du royaume. À la tête de 1.500 hommes, il se porte vers Algésiras, traverse toute l’Andalousie, est poursuivi jusqu’à Malaga par un corps, sous les ordres du général O’Donnel, et là, assez maltraité dans un combat qu’il n’a pu éviter, il allait être abandonné de presque tous les siens, lorsqu’il apprend (mars 1820) qu’enfin la constitution proclamée à la Corogne et à Madrid vient d’être acceptée par le roi. Ce prince ne dédaigna pas de