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où on n’aborda pas, attendu qu’il venait d’être pris par les Anglais.

M. Halgan commandait la frégate l’Heureuse, à la malheureuse affaire des Brûlots en rade de l’île d’Aix, en avril 1809, et ce bâtiment, grâce à l’habileté de son capitaine, fut un de ceux qui s’échappèrent.

En décembre 4813, M. Halgan défendit la place importante d’Helvoët-Stuys (Hollande) avec trois faibles compagnies de marins de l’escadre de l’Escaut et une portion des équipages de sa flottille contre plusieurs milliers d’insurgés hollandais, soutenus par le 4e régiment d’infanterie étrangère et par des batteries de canons et d’obusiers tirés de la place de la Brille, dont les insurgés s’étaient rendus maîtres par surprise. Halgan organisa la résistance, rétablit les défenses de la’place, y débarqua de la poudre, des matelots, des officiers, et fit désenclouer et remettre en batterie soixante bouches à feu : ce fut l’affaire de quelques heures.. L’ennemi fut vigoureusement repoussé. Napoléon témoigna sa satisfaction de la conduite de M. Halgan et des braves qui s’étaient réunis sous ses ordres. Malheureusement les progrès rapides des alliés, après leur passage du Rhin, obligèrent le duc de Plaisance, qui. commandait en chef dans les départements du Nord, d’ordonner l’évacuation des places de la Hollande et du Brabant hollandais. Par suite de cette évacuation, la flottille de la Meuse fut détruite, un peu précipitamment peut-être, dans le port de Willemstadt, et M. Halgan, avec ses équipages, opéra sa retraite sur Anvers. Lors du bombardement de cette dernière place, en 1814, il fut chargé du commandement des bassins, et contribua à préserver de l’incendie les vaisseaux de notre flotte et les établissements de la marine.

A la paix, M. Halgan, commandant le vaisseau de ligne le Superbe, fut chargé d’une mission aux Antilles françaises. Il commanda ensuite, à diverses époques, des divisions navales dans les mers du Levant et de l’Amérique, jusqu’en 1819, qu’il fut nommé directeur du personnel au ministère de la marine. 11 quitta cet emploi pour aller commander une escadre dans le Levant ; mais il le reprit en 1824 et fut nommé conseiller d’État.

M. Halgan a siégé à la Chambre des députés de 1819 à 1830. En 1831 il présidait la commission des signaux de la marine. Gouverneur de la Martinique en 1834, il y rétablit l’ordre et s’y fit aimer et estimer.

En 1837 il fut créé inspecteur général des ports de l’Océan et Pair de France.

Placé dans la deuxième section du cadre de l’état-major de l’armée navale le 24 juin 1841, le vice-amiral Halgan est depuis le 12 janvier 1845 grand-croix de la Légion-d’Houneur.

HAMELIN (JACQUES-FELIX-EMMANUEL, baron)

contre-amiral, ne le 13 octobre 1768 à Honfleur, s’embarqua à 17 ans, comme pilotin, sur un bâtiment destiné pour la traite et appartenant à son oncle. En avril 1786 il passa sur le navire l’Asie, destiné pour la côte d’Angola, fit une campagne de dix-huit mois, puispassa à Cherbourg, sur/e Triton, en qualité de matelot timonier. En juillet 1788, M. Ha-melin retourna à Honfleur, où il s’embarqua comme enseigne sur le navire La Jeune Mina, et fit plusieurs campagnes sur différents navires. En 1792 il quitta le commerce et passa comme aide-timonier sur le vaisseau de l’État l’Entreprenant, qui faisait partie d’une division navale aux’ordres du contre-amiral Latouche-Treville. Cette division, réunie à l’escadre de l’amiral Truguet, participa aux opérations dirigées contre Oneille, Caligliari et Nice.