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l’Ajax de l’armée de Catalogne. En effet, il avait résisté à une attaque de 30,000 hommes du côté de la terre, tandis qu’une escadre anglaise le bloquait par mer.

Nommé grand officier de la Légion-d’Honneur en juillet 1814, il commandait depuis le 22 mars 1815 la 2e division, lorsqu’il fut appelé à l’armée du Nord par Napoléon ; il se battit avec son ancien courage à Ligny, prit deux fois le village de Saint-Amand, et le 18 juin à la bataille de Waterloo où il fut blessé grièvement.

Mis en non-activité le 1" août 1815, il fut compris comme disponible dans le cadre de l’état-major général de l’armée. Le 30 décembre 1818 il fut admis à la retraite par ordonnance du 1" décembre 1824. Il est mort le 19 mai 1825.

Son nom est inscrit sur l’arc de triomphé de l’Étoile, côté Ouest.

HALGAN (EMMANUEL)

contre-amiral, né à Dongres (Loire-Inférieure) le 31 décembre 1771. Son père était avocat et sénéchal de Dongres. A peine âgé de seize ans, il s’embarqua comme volontaire dans la marine royale, fit ensuite quelques voyages au long cours comme lieutenant et second capitaine sur des navires de commerce. Il était officier à bord du brick de guerre le Curieux, qui fut pris en 1793 par une frégate anglaise. De retour en France, il passa sur le vaisseau le Terrible et sur divers bâtiments ; fit comme enseigne et comme lieutenant plusieurs croisières de guerre heureuses ; reçut en 1798 de l’amiral Bruix le commandement du brick l’Aréthuse ; se trouvait, en 1799, sur les côtes de Portugal, combattit contre un vaisseau de 74 et se rendit, mais démâté. En 1800 Halgan arma et commanda provisoirement la frégate la Clorinde ; fit la campagne de Saint-Domingue, en second, sur cette même frégate ; de retour en France, il reçut le commandement du brick de guerre l’Êpervier. Il avait sous ses ordres, en qualité d’enseigne, le jeune Jérôme Bonaparte, le futur roi de Westphalie.

M. Halgan prit à la Martinique le commandement de la cprvette le Berceau, revint en France etrepartit en 1803, sur le même bâtiment, pour porter dans les mers de l’Inde l’annonce de la guerre avec l’Angleterre. Trouvant à l’île de France l’escadre de l’amiral Linois, il la suivit dans les mers de la Chine, s’empara, chemin faisant, du navire anglais Comtesse de Sutherland, de 1,500 tonneaux, et l’expédia à l’île de France. Le 3 décembre, aux côtes dé Sumatra, il détruisit de concert avec le capitaine Motard, commandant de la Sémillante, les établissements de Pullo-Bay et les bâtiments réfugiés dans ce port.

En se dirigeant vers les mers de la Chine avec l’amiral Linois, le capitaine Halgan décida celui-ci à passer par le détroit de Gaspard qu’il avait étudié sur des cartes récentes. L’escadre française rencontra bientôt le convoi anglais venant de Chine, composé de 26 grands bâtiments que l’amiral attaqua avec intrépidité. Si le succès eût été possible, l’Angleterre y perdait plus de 100 millions.

Après une longue croisière, pendant laquelle on avait fait un grand nombre de prises, M. Halgan, devenu capitaine de frégate, revint en Europe, reçut le commandement de la Cybèle, et au moment de partir sur cette frégate, reçut l’ordre de passer sur le vaisseau le Vétéran, pour le commander sous les ordres du prince Jérôme. Ce vaisseau fit partie de l’escadre commandée _par le contre-amiral Willaumez, et alla jusqu’en vue du cap de Bonne-Espérance,

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