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mars 1818, fut compris, comme maréchal de camp, dans le cadre de réserve de l’état-major général le 22 mars 1831, obtint encore une fois sa retraite le 1" mai 1832, et mourut le 30 juillet 1833. Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Nord.

POISSONNIER-DESPERRIËRES (ADBIEN-MARIE-GABRIEL)

né le 12 janvier 1763, entra en 1780, comme aspirant au corps royal d’artillerie. Lieutenant en deuxième. Surnuméraire au régiment de La-Fère, artillerie le 1’’septembre 1782 il passa titulaire au régiment de Toul le 4 mai 1783, et lieutenant en premier au même corps le 1er mai 1789. Aide-de-camp du général La Fayette le 20 juillet 1789, il commanda le 10 août suivant l’artillerie de la garde nationale parisienne soldée. Ayant donné sa démission du corps royal, le 2A décembre, Poissonnier fut nommé, le 16 mars 1791, major de division dans la garde soldée de Paris. Lieutenant-colonel au 10 régiment le 28 octobre suivant, il passa colonel du 8l’régiment le 16 mai 1792, et, le 27 mai, colonel du 49°. Le 20 juin de la même année, il couvrit le roi de son corps, quand le peuple força le château des Tuileries, et tint le Dauphin dans ses bras, lorsque Santerre déEla devant la famille royale à la tête de ses troupes. Employé à l’armée de Nord-et-Moselle le général en chef Kellermann lui confia, à l’avant garde, le commandement de 2,500 grenadiers réunis qui firent des prodiges de valeur à la bataille de Valmy, le 20 septembre, et lui méritèrent le titre de colonne infernale. La conduite de Poissonnier, dans cette glorieuse journée, fut telle, que Kellermann demanda pour lui le grade de maréchal de camp. Aux trois journées de Buzancy, à !a tête des grenadiers réunis, il combattit constamment l’arrière-garde de l’ennemi, et lui prit beaucoup d’équipages. La campagne d’été finie, les représentants du peuple voulurent faire exécuter le décret qui ordonnait l’arrestation de Desperrières mais le général en chef et ses grenadiers refusèrent de le livrer. Dans la campagne d’hiver de la même année, sous le général Beurnonville, entre Saare et Moselle, il passa la Saare avec ce corps, et repoussa les ennemis jusqu’au pont de Kous-Saarbruck ; en trois jours il leur enleva Bilbausen, Vavreen et Pelingen. Cette guerre terminée, et les grenadiers réunis renvoyés à leurs corps respectifs, le décret reçut son exécution ; mais les mentions honorables que cet officier présenta en sa faveur détruisirent les préventions le décret fut rapporté, et Poissonnier, rendu à ses fonctions, revint à l’armée. Il fit la campagne de 1793, sous le général Houchard, et se couvrit de gloire au combat et à la prise d’Arlon le 6 juin. Sa colonne traversa la plaine en bon ordre, sous le feu très-vif des batteries ennemies, et y resta exposé pendant trois quarts d’heure. Poissonnier eut l’honneur d’aborder le premier les retranchements et de mettre les canonniers autrichiens dans le plus grand désordre. Nommé général de brigade le 30 juin, il fut suspendu de ses fonctions le 20 septembre suivant. Destitué comme nob)e vers la fin de cette année, et jeté dans un cachot, au dépôt de la Conciergerie, il y resta cinq mois et demi il n’en sortit qu’après la mort de Robespierre. Réintégré et remis en activité à l’armée de la Moselle le 21 frimaire an 111, il passa, le 5 prairial, à la 17° division militaire. Employé à l’armée des côtes de Cherbourg le 25 du même mois, il revint à l’armée de l’intérieur le 14 fructidor suivant. Le général Poissonnier commandait au camp du Troud’Enfer, près Paris, les troupes que la