Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/450

Cette page n’a pas encore été corrigée

de la Révolution, il devint sous-lieutenant des chasseurs volontaires à cheval de Dijon le ! " août 1789, chef de bataillon le H novembre suivant, commandant des volontaires de cette ville le 18 avril 1790, et fit partie des fédérés volontaires qui se rendirent à Paris le 14 juillet de la même année.

Nommé le 30 août 1791 lieutenant-colonel du 1er bataillon des volontaires de la Côte-d’Or, il servit à l’armée du centre en 1792.

Adjudant-général provisoire le 19 août même année, il se fit remarquer à l’affaire de Boujon, à la bataille de Jemmapes, aux combats d’Anderlach, de Tirlemont et de Varon.

Passé à l’armée du Nord au commencement de 1793, il assista au bombardement de Maëstricht, à la bataille de Ner-winde et au combat de Pellenbeck, et reçut un coup de feu à la tête. Lors de la retraite du camp de Braille (2 avril), Pilles, livré à l’ennemi par Du-mouriez, était détenu dans la citadelle de Maëstricht ; les Autrichiens le remirent par suite d’échange le 23 mai aux avant-postes français.

Confirmé dans le grade d’adjudant-général le 15 août 1793, il obtint, le 13 frimaire an II, celui de général de brigade ! Il avait obtenu des lettres de service pour passer avec ce grade à l’armée •des Alpes, lorsque, le 1er floréal suivant, le Comité de salut public le désigna à la Convention nationale pour remplir les fonctions de commissaire de l’organisation et ou mouvement des armées de terre. 11 occupa ce poste important jusqu’au 15 brumaire an IV.

Général de division le 16 de ce mois, il eut plusieurs commandements dans l’intérieur. ’ Chargé, en l’an VI, du commandement en chef de douze des départements du Midi de la France, depuis les Alpes et les Pyrénées jusqu’à l’Océan, il reçut du général Bonaparte une lettre dans laquelle on trouve la phrase suivante : « Le gouvernement ne pouvait confier en des mains plus sages des fonctions plus importantes. »

Nommé inspecteur en chef aux revues le 2e jour complémentaire an IX, il s’occupa d’augmenter l’armement des côtes de l’Ouest, notamment celles de la rade et du port de Boulogne, et prit part aux différents engagements qui eurent lieu en vue de cette place.’ Après le traité d’Amiens, le premier Consul l’attacha au comité central des revues et de l’administration des troupes. Le 19 fructidor an XI, envoyé en tournée dans la 27e division militaire (armée d’Italie), il y reçut, le 4 germinal an XII, la décoration de la Légion-d’Honneur, et, le 27 nivôse an XIIL la croix d’officier du même Ordre.

En 1807, il fut chargé de l’inspection générale des troupes d’infanterie stationnées en Italie et dans le royaume de Naples.

Rentré en France, il passa avec les mêmes fonctions, en octobre 1808, dans les 10e et 11* divisions militaires.

Mis en disponibilité le 1" mai 1814, chevalier de Saint-Louis le 19 juillet de la même année, commandeur de la Lé-gion-d’Honneur le 1" novembre suivant, Louis XVIII lui accorda le titre de comte le 23 septembre 1815.

Le 30 décembre 1814, il avait été employé comme inspecteur général d’infanterie dans la 16e division militaire (Lille).

Admis à la retraite le 6 septembre 1815, il mourut à Soissons, le 7 octobre 1828.

Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Ouest.

PINO (le comte DOMINIQUE)

né à Milan en 1760 d’une famille commerçante.