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général d’artillerie, président du Comité central d’artillerie comme le plus ancien lieutenant-général, et conseiller d’État attaché au Comité de la guerre.

En 1821, il reçut le grand cordon de la Légion-d’Honneur et fut mis en retraite le 1" décembre -1824.

Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Sud.

PERRON DE SAINT-MARTIN (N.)

né en Piémont, général piémontais, président du conseil des ministres. Soldat au sortir de l’enfance, il commença à 46 ans à parcourir tous les., champs de bataille de l’Europe dans les rangs de notre armée. Capitaine dans la Garde impériale et officier de la Légion-d’Honneur à 23 ans, il eut le bonheur de sauver la vie, à la bataille de Ligny, au maréchal Gérard, son ami. Général français, au bruit du canon il quitta sa patrie d’adoption pour aller au secours de l’Italie, son pays natal, et lorsqu’après les désastres de la première campagne, il fut appelé à diriger un instant les conseils du roi de Sardaigne, aucun homme d’État de profession ne fut plus prudent que ce militaire passionné. Il résista avec une constante énergie à la reprise des hostilités, et opposa aux clameurs des factions autant de dédain qu’il était accoutumé à montrer de mépris contre le danger. Une fois l’Italie jetée, malgré ses conseils, dans les hasards d’une guerre nouvelle et inconsidérée, il réclama sa place sur le champ de bataille. A quelques jours de distance, le général Perron mérita ces deux gloires, d’avoir voulu épargner la défaite à son pays par l’énergique prudence de ses conseils, et d’avoir tenté de le sauver par la bouillante ardeur de son courage. On retrouva à l’âge de 60 ans, sur les champs de Novare, le jeune capitaine de la vieille Garde. Il poussait en avant les troupes ennemies par son exemple, lorsqu’une balle ennemie, en le renversant, arrêta l’essor de sa division.

M. de Perron avait connu l’adversité et l’exil. Par suite des événements politiques du Piémont, privé longtemps de sa fortune, il se fit cultivateur et fermier dans le Forez.

Piémorilais par une illustre origine et par une mort glorieuse, le général Perron avait eu une carrière toute française. Ses services lui méritèrent l’honneur de la grande naturalisation. Ses alliances de famille le rattachaient encore à notre pays, et il avait épousé mademoiselle de Latour-Maubourg, petite-fille du général La Fayette.

PETIET (AUGUSTE-LOUIS, baron)

fils de Claude Petiet, ancien ministre de la guerre, intendant général, des armées françaises, etc., est né à Rennes (Ille-et-Vilaine) le 19 juillet 1784. A 15 ans, il avait fini ses études pour entrer à l’École polytechnique et avait été déclaré admissible par Legendre ; mais son père, partant avec le premier Consul pour l’armée de réserve, emmena son fils qui assista encore enfant à la bataille de Marengo. Devenu sous-lieutenant au 10° hussards, il quitta ce régiment en 1804 pour devenir aide-de-camp du maréchal Soult. A Boulogne, à Austerlitz, il chargea trois fois avec une division de dragons, et contribua à la prise de quatre pièces de canon. L’Empereur le décora. A Eylau, il commandait une compagnie du 8* hussards, fit la campagne de Friedland et coopéra à la prise de 300 chevaux de cuirassiers prussiens.

Il fit, en qualité d’aide-de-camp de Soult, les campagnes d’Espagne et celle de 1809 en Portugal. Au siège de Badajoz, il enleva d’assaut le fort de Parva^ leras à la tête de 200 voltigeurs. Quelques jours après, il fut grièvement blessé en chargeant avec deux escadrons. M. Peltiet