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de cette dernière année à l’affaire du camp de Raous, d’un coup de feu à la joue droite qui lui emporta la pommette de cette joue. Il assista au siège de Toulon et fit le reste de la campagne à l’armée des Pyrénées-Orientales. Nommé général de brigade le 3 nivôse an II ; il fut mis en non-activité. Rappelé au service, il passa à l’armée des Alpes et d’Italie le 7 thermidor an III. Le 17 du même mois il commandait au camp de Terme ; l’ennemi venait de prendre une position qui ôtait toute espèce.de retraite aux troupes françaises si elles eussent été repoussées. Le général Pelletier s’aperçut du danger et fit avancer contre cette colonne deux pièces de canon soutenues seulement par un corps de 200 hommes, dont il enflamma le courage en l’appelant son intrépide réserve. Cette petite troupe marcha à l’ennemi, l’attaqua en commençant le combat par la décharge de ses deux pièces d’artillerie, parvint à repousser les 2,000 Piémontais et les contraignit à repasser à la hâte la gorge de Lïnferno. Le général Pelletier, dans cette circonstance, fit preuve du plus grand talent. Tourné de tous côtés par un ennemi supérieur, il fit face de toutes parts, car il avait tout prévu avec ce sang froid qui caractérise le vrai général. Bientôt, attaqué dans son camp par les Piémontais, il parvint, malgré la supériorité numérique de l’ennemi, à conserver ce point important.

A la bataille de Castiglione, le 16 thermidor an IV, Pelletier commandait les 45’ et 69e demi-brigades, une partie de la réserve et un escadron du 22’ chasseurs, et rendit les plus grands services dans cette sanglante journée. En l’an V, ce général resta au blocus de Mantoue pendant toute sa durée et passa ensuite à la division Joubert, qui était dans le Tyrol. De l’an VII à l’an XIII, il servit dans la 8° division militaire, et fut nommé membre de la Légion-d’Honneur le 19 frimaire an XII, et commandant de l’Ordre le 25 prairial. Le 20 octobre 1811, appelé au commandement du département du Gard, il prit plus tard celui du département de l’Hérault. Le- général Pelletier obtint sa retraite le Ie’ octobre 1814.

PELLETIER (JEAN-BAPTISTE)

né à Eclaron (Haute-Marne) lé 16 février’ 1777. Nommé élève à l’école d’artillerie de Châlons, le second de la promotion dont le chef était Drouot, il fut immédiatement appelé aux armées comme lieutenant en second au 2e régiment d’artillerie à pied, et fit, à 17 ans, sa première campagne à l’armée du Rhin. Il se distingua -aux combats de Haguenau et de Geisberg pendant le blocus de Landau.

Capitaine à l’armée du Nord en 1794, il fit les- campagnes de l’an II et de l’an III, et ensuite avec l’armée de Paris où il prit part avec sa batterie à la journée du 13 vendémiaire an IV, où les sections de Paris furent vaincues par le général Bonaparte. M. Pelletier fit les campagnes de l’an VIII et de l’an IX à l’armée d’Italie, assista au passage du Mincio, et fut nommé chef de bataillon et membre de la Légion-d’Honneur en 1804. En 1805, il reçut le commandement de la réserve d’artillerie de l’armée du Nord où il fut nommé major le 14 août 1806. En cette qualité il commanda l’artillerie du corps italien qui effectua le blocus de Çolberg ; puis l’artillerie de Ja division Verdres à la grande armée, et prit part au combat de Heilsberg et à la bataillé de Friedland.

Nommé colonel après cette bataille et baron en 1808, il commanda l’artillerie de réserve d’infanterie à la grande armée et fut nommé directeur à Varsovie^ Après la campagne de 1808, il fut nommé le 4 mars 1809, général de brigade par