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en pièces 45,000 Turcs. Le pacha y fut tué ; toute l’artillerie, tout le camp) un riche butin et une flottille furent la proie des vainqueurs. En 1812, lors de l’invasion française, Paskewisch reçut le commandement de la 26e division d’infanterie sous les ordres de Bàgration. À la bataille de Smolènsk il commandait le centre et l’aile gauche composée de six régiments avec 45 pièces de canon. Il fut un de- ceux qui déployèrent le plus de valeur. Il enleva et reprit plusieurs fois des batteries françaises, fit prisonnier un général et eut deux chevaux tués sous lui.

A l’affaire de Wiasma, Paskewisch dirigeait le centre et l’aile droite dé l’armée russe ; il fondit sur nos troupes avec une telle vigueur qu’il les força d’abandonner quatre positions avantageuses. Dans ce fait d’armes important qui coûta dix mille hommes aux deux armées, il donna une nouvelle preuve de son intelligence.

Le 3 novembre, sur le chemin de Smolènsk à Krasnoé, il attaqua, avec une brigade, là queue de la première colonne de la garde impériale, fit 600 prisonniers, parmi lesquels un général,’ enleva 4 canons et tous les bagages.

Le 4 du même mois, sa division fut attaquée par le corps d’armée du vice-roi ; il tailla en pièces une forte colonne, lui fit 800 prisonniers, dont un général, et enleva six canons et deux drapeaux. Deux jours après il repoussa le maréchal Ney qui cherchait à-se faire jour à travers les colonnes russes. Pendant le reste dé la campagne, il commanda l’avant-garde et se trouva continuellement au feu.

Investi à Wilna du commandement du 7" corps, il passa le Niémen et se dirigea sur Polotsk. En janvier 1813, il commandait en chef le blocus de Modlin qui dura six mois, parce qu’il lui était expressément défendu de faire de siège en règle. Il utilisa ce temps à organiser un corps magnifique de 30,000 hommes. Pendant l’armistice de 1813, il commandait la 26e division en Bohême ; il se trouva à la bataille de Kulm.

Ayant de nouveau montré sa bravoure et ses talents sous les murs de Leipzig, il obtint le grade de lieutenant-général, — puis fut employé au blocus de Magdebourg, à celui de Hambourg, et commanda en janvier 1814 la 2e division des grenadiers à la tête de laquelle il se distingua à la bataille d’Arcis-sur-Aube^

C’est lui qui, du 47 au 27 mars, refoula jusqu’aux barrières de Paris nos braves qui combattaient à Bondy, à Belle-ville, à Ménilmontant.

En 1815, Paskewisch fit partie de l’armée russe qui vint en France. En 1817, il accompagna dans ses voyages en Europe’ le grand duc Michel et fat nommé à son retour chef d’une division de la Garde impériale en 1823. Alexandre le nomma son aide-de-camp général.

En août 1826, il reçut le commandement des troupes chargées de repousser les Persans qni avaient envahi la Géorgie ; il livra à Elisavetvol une sanglante bataille au prince Abbas-Mirza, le mit en déroute complète, le poursuivit, et l’obligea d’évacuer les provinces envahies.

Investi du commandement en chef en 1827, il passa l’Araxe, battit de nouveau le prince Abbas-Mirza, se porta sur Êrivan qu’il investit le 25 septembre, e( s’en empara après six jours de tranchée. Il fit la conquête de tout l’Aderbidjan. Abbas, effrayé de ces succès rapides,, demanda la paix.- Une trêve fut conclue ; mais la mauvaise foi des Persans amena la rupture des négociations. Le général Paskewisch recommença vigoureusement les hostilités, prit plusieurs places fortes, et n’était guère éloigné de