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ce moment, le comte Partouneaux vécut éloigné des affaires publiques.

Compris dans le cadre de réserve de l’état-major général de l’armée le 7 février 1831, il fut admis à faire valoir ses droits à la retraite par décision royale du 25 avril 1832, à compter du 1er mai suivant.

Le général Partouneaux était depuis un mois à Marton (principauté de Monaco), lorsque, te 14 janvier 1835, une attaque d’apoplexie vint l’enlever à sa famille, à ses amis et à la France.

Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Sud.

PASKEWISCH (IVAN FEDEROWITSCH)

prince de Varsovie, comte d’Érivan, feld-maréchal des armées russes, lieutenant du royaume de Pologne, chevalier de tous les ordres de Russie de 1" classe, de plusieurs ordres étrangers, décoré du portrait de l’empereur de Russie enrichi de diamants et d’une épée ornée de diamants avec l’inscription : Au vainqueur des Persans, à Elisabetvol, naquit à Pultava, le 8 mai 1782, d’une famille noble et riche ; fut placé dans le corps des Pages,’et, à la suite d’un brillant examen, fut nommé lieutenant de la Garde, ayant rang de capitaine, et en même temps aide-de-camp de l’empereur Paul, qui l’employa à des missions de confiance. Paskewisch fit ses premières armes contre les Français en 1805. L’année suivante, il se trouvait à l’armée de Turquie. Présent à presque toutes les batailles et à tous les assauts, il fut blessé dans cette campagne,’ et conquit tous ses grades à la pointe de F épée. Il fut aussi chargé de négociations, importantes à Constantinople, notamment en 1808, à l’époque où Sélim III fut précipité du trône. Soupçonné d’espionnage, les Turcs voulaient le massacrer ; il se sauva sur une barque à quatre rames, et traversa ainsi un littoral de cent lieues de la mer Noire, que l’on sait être si orageuse. Arrivé à Warna, il persuada au pacha que la paix était conclue, et échappa ainsi à une mort certaine.

Dans cette guerre de Turquie, Paskewisch se distingua souvent. A la mort de Sélim, il y eut un armistice ; mais en 1809 les hostilités recommencèrent. Au siégé de la formidable place de Braïloff, il monta à l’assaut comme volontaire et un des premiers ; — une balle le frappa à la iète. A peine convalescent, il se mit à la poursuite de l’ennemi à la tête d’un détachement, l’atteignit et le tailla en pièces.

Le 27 juillet, au passage du Danube, à la prise de l’île de Tchetali, à l’affaire de Kustendji, à la bataille de Razovat, au siège de Silistri, à la bataille de Ta-taritza, partout Paskewisch se couvrit de gloire et fit admirer sa bravoure.

En 1810, nommé commandant du régiment de Wilobsk, il participa au combat de Mangalia, à la prise de Silistri, à l’assaut de l’importante forteresse de Buzardjik, et déploya la plus grande intrépidité. Le 4 juin, il était sous les mûrs de Warna ; il enleva les batteries qui couronnaient le promontoire de Galatera-bourg, assiégea la forteresse sur la rive opposée du lac, et repoussa vigoureusement deux sorties de l’ennemi. Il fut, pour cette conduite, nommé chevalier de Saint-George, 3° classe, décoration qui ne se donne pas aux simples colonels. Le 23 juillet, il assistait à l’attaque de Schoumla, s’empara d’une hauteur et y plaça deux canons qui firent beaucoup de mal aux Turcs.

Le colonel Paskewisch se couvrit encore de gloire au sanglant assaut de Roustchoufk et â l’affaire de Balyne, où il se fit remarquer d’une manière si éclatante qu’il y reçut le grade de général-major. Dans cette bataille qui dura près de deux jours 19,000 Russes taillèrent