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Masséna,le2 vendémiaire an XIV.

A la tête de cette troupe d’élite, il culbuta l’ennemi, le 7 brumaire, au combat de San Michèle. Le lendemain 8, à la bataille de Caldiéro, il formait la réserve avec ses grenadiers. Vers les quatre heures du soir, les Autrichiens ayant fait avancer la leur, composée de 24 bataillons de grenadiers soutenus par 5 régiments de cavalerie, le maréchal Masséna fit également porter en avant la division Partouneaux forte de 11 bataillons. La cavalerie française culbuta celle des Autrichiens, et les grenadiers de Partouneaux, ayant chargé à la baïonnette, décidèrent la victoire. Il donna de nouvelles preuves de courage au combat et au passage du Tagliamento, le’22 du même mois, et enfin au passage de l’I-sonzo le 24.

Le roi de Naples ayant violé le traité du &’ jour complémentaire an XIII, et reçu dans ses ports les Anglais et les Russes avec lesquels il s’allia contre la France, Napoléon ordonna aussitôt au maréchal Masséna de s’avancer sur le territoire napolitain à la tête des troupes dont,il avait le commandement. Le général Partouneaux suivit le mouvement de cette armée, qui prit le nom d’armée de Naples au mois de février 1806. Il s’empara de Capoue, sans beaucoup de résistance, et entra dans Naples avec la division Duhesme, le 13 du même mois.

Joseph ayant été proclamé roi de Nar pies le 30 mars, nomma grand dignitaire de l’ordre des Deux-Siciles, le 19 mai suivant, le général Partouneaux qui était alors chargé du gouvernement de la ville de Naples, de ses forts et de son golfe. Ce général commanda ensuite successivement les provinces des Abruzzes, de la Pouille et des Calabres, et dans ces postes difficiles il rendit des services importants et fit aimer et respecter le nom H.

français dans ces contrées conquises qu’il pacifia.

Vers la fin du mois de juin 1809, les Anglo-Siciliens vinrent longer les côtes de Calabre, cherchant un point favorable pour le débarquement et épiant les signaux convenus avec les mécontents de l’intérieur -, mais le général Partouneaux avait pris des mesures si sévères et si bien concertées que personne n’osa remuer. Quelques débarquements partiels qui eurent lieu sur différents points furent vigoureusement repoussés par les postes français. A la fin du même mois, le général anglais Stuart, ayant été informé que quelques démonstrations, faites par ses ordres dans le golfe de Poli-castro, avaient attiré sur ce point le général Partouneaux avec une grande partie de ses troupes, se décida à tenter un nouveau débarquement aux environs de Scylla. Les troupes ennemies abordèrent sans résistance, et déjà elles se préparaient à attaquer le fort de Scylla, lorsque le général Partouneaux accourut à marches forcées pour s’opposer à cette entreprise. Les Anglo-Siciliens, en le voyant arriver, se rembarquèrent précipitamment, abandonnant sur le rivage leur artillerie de siège, leurs munitions, leurs bagages, leurs vivres, etc.

Obligé de porter ses troupes loin de Scylla, à l’époque où le roi de Naples voulait tenter la conquête de la Sicile, il fit sauter cette forteresse dont les Anglais auraient pu s’emparer en son absence. Cette opération, peu comprise et d’abord blâmée par le roi Joachim, eut ^approbation de l’Empereur, qui,dij ; en l’apprenant, que c’était la seule opération militaire de la campagne. Il commanda l’année suivante, en Calabre, lai" division de l’armée qui menaça la Sicile, et eut à soutenir fréquemment, des combats fort honorables.

Disponible le 19 juillet 1811, et désigné