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il s’était retiré dans sa famille, à Blois, où il est mort le 8 février 1850. Le général Ocher de Beaupré était frère de l’officier général d’artillerie de ce nom et beau-frère de l’amiral Duperré.

OLIVIER (Jean-Baptiste), baron

né sous les drapeaux du régiment, à Strasbourg (Bas-Rhin), le 25 décembre 1765.

Entré dans la carrière des armes le 1er juillet 1770, en qualité de soldat dans le 35e régiment, ci-devant Aquitaine, il fut fait caporaï le 1er janvier 1782, sergent le 15 juin 1785, adjudant-major au 4e bataillon de la Moselle le 25 août 1791, chef de bataillon le 15 juin 1792, et général de brigade le 19 septembre 1793. Le 26 juin 1794, il monta dans le premier aérostat qui fut lancé avant la bataille de Fleurus, commanda une brigade pendant cette journée, et y mérita de tels éloges, que, pour en conserver le souvenir, il fit donner à son fils le nom de Fleurus. Le général Olivier commanda en l’an IV la cavalerie de la division Grenier.

Au nombre des faits d’armes qui lui ont fait bien mériter de la patrie, on cite le passage de la Lahn, où il chargea l’arrière-garde ennemie, la culbuta, la poursuivit avec impétuosité et lui fit 130 prisonniers ; le combat de Rauch-Eberach où, chargé par le général Jourdan de débusquer un corps ennemi, il se précipita à l’instant sur lui, le battit et le mit en fuite ; la prise et le combat de Subbach, où il s’établit, puis contraignit l’ennemi de se retirer el d’aller chercher un refuge derrière les rochers. On cite la brillante défense de la tête du pont de Neuwied, qu’il fit à l’armée de Moselle en octobre 1796 ; la prise audacieuse des redoutes et du village de Bendorff, où il se signala en avril 1797, à l’armée de Sambre-et-Meuse, celle plus importante et plus difficile de Vetzlar, qu’il fit avec sa brigade seule, aussi en avril 1797. Ce dernier fait d’armes lui valut le grade de général de division. On cite encore les succès qu’il obtint avec sa division en 1798, sur les rebelles de la Calabre, qu’il battit et dispersa complètement après leur avoir pris 35.000 fusils ; et les services qu’il rendit à l’armée lors de la retraite dirigée par Macdonald. Le 24 prairial an XII, il rencontra un parti autrichien à San-Veneizo, le chargea jusqu’à un mille de Modène, le culbuta et lui fit un grand nombre de prisonniers. Le 30, il fut blessé en combattant courageusement près de Plaisance ; on cite enfin les prodiges de valeur que fit le général Olivier à la bataille de la Trébia où sa division appuyait la gauche de la ligne de bataille, et où il eut une jambe emportée par le dernier boulet français au moment où il prodiguait ses soins aux blessés sur le champ de bataille.

Lorsqu’il fut de retour en France et en état de reprendre du service, le premier Consul lui confia une inspection générale (21 pluviôse an VIII), et il s’acquitta de ces nouvelles fonctions depuis 1800 jusqu’à la suppression du comité central des revues en 1806. Il a développé dans ce comité le caractère franc, ferme et judicieux qu’il a toujours eu, et il s’y est acquis l’estime et l’attachement de ses collègues et de ses subordonnés.

Dans le mois de floréal an X, il partit pour l’Étrurie, se rendit dans la République italienne en l’an XII, fut mis en disponibilité en l’an XIII et commanda la 20e division militaire.

Le général Olivier était à cette époque baron de l’Empire, grand officier de la Légion-d’Honneur, chevalier de l’ordre de la Couronne de Fer.

Le 4 avril 1809, il reçut le commandement de la 16e division militaire, fut employé près du corps d’armée rassemblé sur l’Escaut le 8 août, servit à l’armée du Nord le 26 septembre de la même